Après un album enregistré à Istanbul en 2008 aux airs très orientaux, Éric St-Laurent revient à ses amours jazzy pour un nouvel opus, Epoch. Petite liberté avec les formations jazz classiques, Éric préfère dorénavant avoir un percussionniste plutôt qu’un batteur, ce qui offre plus de liberté pour l’expérimentation. Dialogue, improvisation, les éléments primordiaux du jazz sont réunis dans ce nouvel album auto-produit, mais aussi sur scène, comme il l’a démontré au Rex, mercredi soir dernier.
Il aura vécu à Montréal, à New York, à Berlin, puis à Toronto, il semble normal que notre bonhomme ne fasse pas tout comme tout le monde! Grand connaisseur de la diversité artistique musicale de Toronto, Éric St-Laurent a passé ses six premiers mois dans la Ville Reine à écumer bars, spectacles, cabarets afin d’ouvrir ses oreilles et ses sens aux musiques du monde. Salsa, musique cubaine, jazz, blues, rock, il s’est imprégné de toutes ces influences avant de définir son projet.
Il a fouiné et rencontré deux musiciens, un bassiste et un percussionniste qui accompagnent ces riffs de guitare, sur scène et sur l’album, enregistré en septembre 2009.
Éric St-Laurent se réjouit des nouvelles possibilités qu’apportent les nouvelles technologies et ne cache pas son enthousiasme à voir tomber les grandes maisons de production. «On a un contrôle total de ce que l’on fait et produit, il y a plus de place pour l’expérimentation sans que quelqu’un dise ce qui va être un hit ou ce qui ne va pas l’être.»
Musicien professionnel depuis une vingtaine d’années, Éric St-Laurent gagne aujourd’hui sa vie grâce à sa musique et tente pour chaque album de se renouveler en créant un son «qui n’existe pas». Il aime toutes les musiques et ne comprend pas ceux qui font des choses qui sont déjà disponibles.