Ayant célébré mon 60e anniversaire il y a deux mois, je sais combien une date marquante peut nous pousser à nous pencher sérieusement sur nos priorités et notre avenir.
La réponse au VIH attend ce 1er décembre notre signal d’alarme, alors que nous soulignerons la 30e Journée mondiale du sida – un anniversaire que je n’aurais jamais envisagé lors de mes débuts dans le domaine du VIH, il y a 30 ans.
J’ai passé plus de la moitié de ma vie à travailler à la réponse au VIH. Bien que nos objectifs n’ont pas changé – réduire le nombre d’infections par le VIH et promouvoir la santé des personnes – il fut un temps où ils semblaient ambitieux et visaient le long terme. Une chose à laquelle on aspirait, mais qui demeurait toujours inatteignable.
Indétectable = intransmissible
Or ce n’est plus le cas. Des centaines de chefs de file et organismes reconnus en matière de VIH se sont joints à un nouveau consensus issu de nombreuses années de recherche scientifique: une personne vivant avec le VIH qui prend son traitement et chez qui la quantité de virus vient à être indétectable par les tests sanguins ne transmet pas le virus à ses partenaires sexuels.
Indétectable égale intransmissible (I=I). Ce nouveau consensus a des conséquences énormes pour les personnes vivant avec le VIH.