Les craintes d’une récession aux États-Unis, la petite crise boursière en début de semaine dernière, l’intervention dramatique de la Réserve fédérale américaine qui a annoncé une baisse de taux de 3/4 de points de pourcentage, le plan de soutien économique de 150 milliards de dollars américains du président Bush, tous ces événements tombent à un bien mauvais moment pour les contribuables canadiens.
Même s’il faut adopter une stratégie d’épargne en tout temps, 12 mois par année, force est de constater que nous sommes plusieurs à investir dans nos REÉR au cours des deux premiers mois de l’année dans le but de reporter de l’impôt. Je dis bien «reporter» et non pas «sauver» comme l’affirment trop souvent les fiscalistes et conseillers financiers. Un jour ou l’autre, il faut remettre notre part au gouvernement et à la société.
Alors, ces événements que je décris au début de ce texte nous arrivent alors que nous devons faire des choix de placements. Et, l’humain étant ce qu’il est, il hésite. Devrais-je laisser tomber l’idée de mettre de l’argent dans mes REÉR cette année? Est-ce que je devrais «sécuriser» mon argent, m’a demandé une collègue de travail récemment? Qu’est-ce que je dis à mon conseiller financier? Et pourquoi il n’a pas l’air trop inquiet, lui?
Les questions fusent et, bien honnêtement, il n’y a pas beaucoup de réponses.
Personne ne peut prédire avec justesse les prochains mouvements de la bourse. Les marchés sont nerveux, instables, émotifs, ils réagissent à la moindre pécadille. Il n’est pas très bon pour les nerfs et pour l’équilibre personnel de tenter de spéculer sur les soubresauts boursiers. En fait, les spécialistes de l’investissement vous le diront: la pire chose à faire, c’est de paniquer.