Entrepreneuriat féminin : «suivre ses passions et se donner à fond»

Premier forum des entrepreneures canado-africaines

Conférence des femmes entrepreneures canado-africaines
Angelee Brown, Souad Elmallem, l'ambassadrice Souriya Otmano, le président de l'Association marocaine de Toronto Faouzi Metouilli, Olutoyin Oyelade, Fayza Abdallaoui et Nadia Rachadi.
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Publié 24/10/2018 par Claire Gillet

En mars 2017, le sommet des entrepreneurs canado-marocains, organisé par l’Association marocaine de Toronto, avait connu un franc succès.

Cette année, Faouzi Metouilli, son président, lance un nouveau concept: une conférence dédiée aux femmes entrepreneures canado-africaines (CAWEC). L’occasion pour la diaspora africaine de s’inspirer de ces femmes qui réussissent et de réseauter.

Lors de la première édition, qui s’est tenue samedi 20 octobre, le Maroc était le pays hôte. L’événement a été salué par les pouvoirs publics de l’Ontario et du Canada, ainsi que par le Maroc, comme en témoigne la présence de l’ambassadrice du Maroc au Canada, Souriya Otmano.

Trois figures de l’entrepreneuriat féminin

163 millions de femmes dans le monde ont décidé de créer leur entreprise en 2017 a souligné Fayza Abdallaoui, la modératrice de la conférence.

«Le gouvernement canadien a récemment lancé un programme de Fond pour les femmes entrepreneures. Je dois dire que j’en suis ravie, je suis tombée en amour de l’entrepreneuriat féminin», a-t-elle déclaré à l’audience.

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Conférence des femmes entrepreneures canado-africaines
La modératrice Fayza Abdallaoui et les trois invitées: Souad Elmallem, Olutoyin Oyelade et Angelee Brown.

Trois invitées ont pu partager leurs parcours inspirants, leurs moments de doutes et leurs convictions, auprès du public issu de la diaspora africaine et du Canada.

Arrivée au Canada pour ses études à HEC Montréal il y a 25 ans, la Marocaine Souad Elmallem rejoint rapidement Bombardier Aéronautique. Après avoir participé à l’implantation de Bombardier au Mexique, elle parvient à l’exporter au Maroc.

Le roi Mohammed VI lui remet en 2013 le Wissam Royal du Grand mérite pour sa contribution au développement de l’industrie aérospatiale marocaine. En 2015, elle crée son entreprise de conseil, 6temik.

Souad Elmallem parle de son métier comme d’une «addiction»: «Le fait d’avoir un impact positif sur les gens me motive énormément, me pousse à aller continuellement de l’avant».

«Je me dis que je suis capable»

De son côté, la Nigériane et Canadienne Olutoyin Oyelade a parlé de son ascension dans le groupe bancaire intercontinental (IBG) du Nigéria.

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Initialement membre du service clientèle, elle a gravi les échelons pour devenir en 2005 la trésorière de la banque, puis en 2007 la responsable du groupe bancaire. Elle a alors dû gérer un portefeuille de 8 milliards de dollars. À ce titre, elle a reçu de nombreux prix.

«Lorsque je doute de moi-même, je pense à ces responsabilités énormes que j’ai eues et je me dis que je suis capable», explique-t-elle.

Quant à la Canadienne Angelee Brown, elle est devenue célèbre après avoir repris le département des franchises de Tim Hortons. Elle est aujourd’hui la présidente du Conseil de liaison des Forces canadiennes et attend une confirmation pour participer à l’émission de cuisine Masterchef.

«Il faut suivre ses passions et se donner à fond», confie-t-elle à la salle.

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Les participants à la conférence du samedi 20 octobre.

Encourager les relations Canada-Afrique

«Comme je suis l’une d’entre elles, j’ai conscience du travail à fournir afin que les femmes africaines puissent accéder à l’éducation, à la santé, à un statut social convenable. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais je ne peux que me réjouir des nombreuses améliorations déjà obtenues», a déclaré l’ambassadrice Souriya Otmano.

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Contrairement à des idées reçues, Fayza Abdallaoui a tenu a rappeler que si 12% des femmes lancent leur entreprise en Amérique du Nord, elles sont 24% en Afrique. «Avant, il y avait un discours très négatif sur notre continent. Aujourd’hui, on se rend compte qu’il y a de nombreuses possibilités pour investir», a déclaré la modératrice franco-algérienne.

Elle a également insisté sur l’importance d’une collaboration entre les pays africains, regrettant qu’il soit plus aisé pour elle de voyager en Afrique avec son passeport français plutôt qu’avec son passeport algérien.

L’ambassadrice a quant à elle ajouté qu’il serait important de faciliter le processus par lequel les Africains peuvent obtenir des visas pour le Canada, les démarches étant très compliquées selon elle.

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L’ambassadrice du Maroc au Canada, Souriya Otmano, et Faouzi Metouilli, président de l’Association marocaine de Toronto.

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