Se lancer en affaires n’est pas toujours facile. Le parcours se corse encore davantage lorsque l’on est une femme. Mais il ne faut pas se décourager pour autant. C’est en tout cas ce qui est ressorti de la foire en entrepreneuriat destinée aux femmes de minorités ethnoculturelles et qui s’est tenue les 19 et 20 avril derniers au Collège Boréal.
Organisée par le réseau des chercheures africaines (RECAF) et le centre de renforcement des capacités des femmes francophones immigrantes, cette foire avait pour mission de donner un coup de pouce aux femmes désireuses de lancer leur petite entreprise.
Ateliers, discussions, réseautage… Les femmes intéressées par le sujet ont pu parler de leurs projets. L’une aimerait vivre de sa production de jus de gingembre, une autre de sa préparation particulière d’un poisson, une autre encore de vêtements africains. Elles produisent déjà, mais à petite échelle et aimeraient passer à la vitesse supérieure. Mais par où commencer?
Pour beaucoup de femmes immigrantes, se lancer en affaire apparaît vite comme une évidence, comme l’explique Assumpta Murema, chargée de projet au RECAF: «Au début, on apprend la langue, on suit une formation ici. Puis on se rend compte que cela ne sert pas forcément à grand-chose: on erre de petit contrat en petit contrat. L’idée germe alors de lancer sa propre entreprise.»
Ce que confirme Mueni Malubungi, directrice du RECAF: «Les femmes butent souvent sur un problème d’employabilité. On leur demande une expérience canadienne. Or dans nos pays, on est habitué à vendre, les femmes sont des entrepreneures ambulantes! Alors pourquoi ne pas se lancer en affaires?»