L’île Axel Heiberg est l’un des endroits les plus inaccessibles de l’archipel de l’arctique canadien, une zone montagneuse dominée par des glaciers, la toundra arctique et le pergélisol, un lieu où les températures hivernales peuvent descendre en deçà des -50 °C.
Des chercheurs en microbiologie et en géomicrobiologie ont découvert de la vie, dans ce milieu pourtant hostile, en sondant les profondeurs du pergélisol et en explorant les sources salines froides et anaérobiques de l’île.
Prenant leur origine à 600 mètres de profondeur, ces sources ne gèlent pas du fait de leur forte concentration (de 7 à 23 %) en chlorure de sodium, le simple sel de table. La découverte de ces micro-organismes, complètement déconnectés du reste du monde, repousse ainsi les limites de la vie sur Terre, et au-delà!
Les équipes de recherche de Lyle Whyte, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en microbiologie environnementale à l’Université McGill et de Wayne Pollard, professeur de géologie et chercheur en géomorphologie des glaces au Département de géographie de McGill, étudient ces organismes étranges et méconnus dans l’espoir de mieux comprendre leurs mécanismes de survie dans ces habitats extrêmes et uniques au monde.