Entre vie terrestre et extra-terrestre

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Publié 13/03/2007 par Juliette badina (Agence Science-Presse)

L’île Axel Heiberg est l’un des endroits les plus inaccessibles de l’archipel de l’arctique canadien, une zone montagneuse dominée par des glaciers, la toundra arctique et le pergélisol, un lieu où les températures hivernales peuvent descendre en deçà des -50 °C.

Des chercheurs en microbiologie et en géomicrobiologie ont découvert de la vie, dans ce milieu pourtant hostile, en sondant les profondeurs du pergélisol et en explorant les sources salines froides et anaérobiques de l’île.

Prenant leur origine à 600 mètres de profondeur, ces sources ne gèlent pas du fait de leur forte concentration (de 7 à 23 %) en chlorure de sodium, le simple sel de table. La découverte de ces micro-organismes, complètement déconnectés du reste du monde, repousse ainsi les limites de la vie sur Terre, et au-delà!

Les équipes de recherche de Lyle Whyte, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en microbiologie environnementale à l’Université McGill et de Wayne Pollard, professeur de géologie et chercheur en géomorphologie des glaces au Département de géographie de McGill, étudient ces organismes étranges et méconnus dans l’espoir de mieux comprendre leurs mécanismes de survie dans ces habitats extrêmes et uniques au monde.

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«Si des micro-organismes sont capables de vivre dans de telles conditions dans les sous-sols de la terre, là où nous pensions la vie impossible, explique Lyle Whyte, alors il y a encore espoir de trouver de la vie présente ou passée sur Mars.» Jusqu’à présent, il était difficile d’imaginer la présence de micro-organismes terriens à la surface gelée et intensément rayonnée de la planète rouge… mais qu’en est-il des profondeurs de la planète?

Wayne Pollard, directeur de la station MARS, collabore avec la NASA et l’Agence spatiale canadienne pour élaborer une sonde automatisée, ultra légère et de faible puissance pour prélever des échantillons de forage sous la surface de la planète Mars.

Le plus grand défi que les chercheurs ont maintenant à relever est la mise au point de techniques d’échantillonnage stériles afin d’éviter toute contamination microbienne lors du carottage. Les tests sont en cours dans le pergélisol canadien, un environnement analogue à celui trouvé sur Mars. Une affaire à suivre…

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