Après l’Alberta et l’Île-du-Prince-Édouard ce printemps, Terre-Neuve-et-Labrador votera le 16 mai. La tenue d’élections précoces permet d’éviter une campagne provinciale en même temps que le scrutin fédéral d’octobre. Les soucis de l’électorat: un marasme économique sans précédent assorti de la dette par habitant la plus élevée au pays.
Pour les francophones, l’enjeu électoral est la continuité des liens avec les grands partis.
Des francos pour tous les partis
La francophonie terre-neuvienne n’aurait pas de préférence politique au provincial, estime Gaël Corbineau, le directeur général de la Fédération des francophones de Terre-Neuve et Labrador.
«On a l’oreille des trois partis, historiquement. Il n’y a pas de formation pro-francophone ou anti-francophone. Je sais que ça existe dans d’autres provinces. Historiquement, on a des gens de tous les partis dans nos activités et des francophones sont impliqués dans chacun d’eux.»
Mégaprojet
Au pouvoir depuis 2015, les Libéraux de Dwight Ball mènent une lutte contre leurs traditionnels rivaux, les Progressistes-Conservateurs de Ches Crosbie, élu chef en 2018. Ce dernier est identifié au régime derrière le mégaprojet hydro-électrique de Muskrat Falls, un fiasco économique contribuant grandement à la dette accumulée de 14,6 milliards $, selon Statistique Canada.