Le premier ministre de l’Australie, John Howard, est venu au Canada récemment vanter… les États-Unis. Devant les deux chambres du Parlement, Howard s’est présenté comme un ami et un allié «unapologetic» des États-Unis, une superpuissance dont l’action, selon lui, est généralement bénéfique pour l’humanité.
C’est vrai, si on insiste sur le mot «généralement»…
Sous John Howard, qui a des détracteurs féroces chez lui et qui, comme Stephen Harper, a longtemps été sous-estimé avant d’être élu, l’Australie a suivie les États-Unis en Irak et n’a pas signé le Protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.
Coïncidence qui n’en est pas une, les commentaires vivifiants du premier ministre australien survenaient au lendemain de l’adoption au Parlement (par quatre votes!) d’une résolution prolongeant de deux ans le mandat militaire canadien en Afghanistan et d’un abandon de plus en plus franc et «unapologetic» des engagements irréalistes pris à Kyoto par le Canada sous Jean Chrétien.