Monsieur le premier ministre, en cette préparation de campagne électorale, savez-vous vraiment ce que veulent les Canadiens? Qu’on les écoute dans leurs aspirations et que l’on cesse d’insulter leur intelligence avec des promesses électorales offertes comme des bonbons.
Les citoyens qui se donnent la peine d’aller voter le font encore par conviction, espérant élire des représentants qui sauront contribuer à l’amélioration du pays mais qui sauront aussi travailler à l’abolition des inégalités sur la planète. Le phénomène de mondialisation rend le citoyen de plus en plus conscient de la proximité des autres citoyens du monde et de la solidarité qui devrait exister entre nous tous.
Plus que jamais, je découvre auprès de mes amis, de mes collègues et de d’autres citoyens canadiens cette solidarité humaine qui va au-delà des frontières partisanes et qui ne peut tolérer la souffrance de d’autres humains, surtout quand ce sont des enfants qui souffrent.
En tant que citoyens, nous sommes inquiets quand, d’une part, l’on sait que 29 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies pouvant être prévenues si l’aide internationale était suffisante, et que d’autre part ce même pays ne se place qu’au 14e rang des pays donateurs sur la scène internationale, n’ayant contribué qu’à 0,33% du PIB mondial en 2004.
Monsieur Martin, la contribution canadienne est encore loin du 0,7% du PNB auquel vous vous étiez engagé après le sommet du G8, le 8 juillet 2005 et je vous cite: «Mon boulot est de m’assurer que l’on va atteindre 0,7%. Et c’est ce que je vais faire.» À ce rythme, nous ne réussirons pas à atteindre l’objectif de la communauté internationale qui est de réduire de moitié la pauvreté mondiale d’ici 2015.