«En matière d’énergies renouvelables, l’Ontario et le Canada ne sont pas du tout devant, l’Allemagne et le Japon le sont», expliquait Danny Harvey, professeur à L’Université de Toronto au département de géographie et planification, spécialiste des questions relatives à l’énergie et à l’environnement ainsi qu’au changement climatique. Ces propos contrastent avec ceux du gouvernement provincial qui se targuait, lors de l’ouverture de la ferme solaire de Sarnia en début de mois, de posséder la plus grande installation de ce type au Monde.
La ferme solaire de Sarnia permet d’alimenter en électricité 12 000 foyers, soit 40 % de la ville pour un investissement de 400 millions de dollars. Parallèlement, la province développe aussi l’énergie éolienne avec la ferme éolienne de Gosfield qui alimente 16 000 foyers et celle de Comber qui devrait, à son ouverture l’automne prochain, alimenter 55 000 maisons. Ces deux derniers projets représentent 650 millions $ d’investissement du secteur privé, peut-on lire sur le site du gouvernement.
Énergies «propres»
Affichant sa volonté de développer les énergies sans émission de gaz carboniques, le gouvernement multiplie ses annonces de fermeture de centrales électriques à charbon et souligne que 80% de la production d’électricité en Ontario provient de sources sans émissions… ce qui inclut bien évidemment le nucléaire, qui est la plus importante source d’énergie électrique en Ontario, suivit de près par l’hydraulique. L’éolienne et le solaire n’en sont qu’à leurs balbutiements.
On peut donc se questionner sur la possibilité de multiplier les initiatives telles que celles évoquées plus haut afin ne plus avoir recours au nucléaire.
Rappelant l’urgence de limiter les émissions de gaz à effet de serre, Danny Harvey souligne que les énergies solaires et éoliennes sont idéales: «Il n’y a pas de pollution, pas de production de gaz à effet de serre».