Ayant reçu une fois de trop dans son bureau un enfant «diagnostiqué» à tord par ses parents, ses enseignants ou même son médecin de famille comme étant cliniquement dépressif, souffrant d’anxiété, de déficit d’attention, de désordre de comportement ou encore de problèmes d’apprentissage, Maggie Mamen a jugé important d’écrire The Pampered Child Syndrome, How to Recognize It, How to manage It and How to Avoid It pour nous faire part de ses observations, tirées de plus de vingt ans de pratique en clinique. Selon la psychologue d’Ottawa, bien des problèmes semblant d’ordre psychologique trouvent en fait leur source dans le renforcement (bien involontaire) de comportements indésirables au sein de familles aimantes. Apparemment, les enfants ne comprennent pas ce qu’on veut dire!
Toutes mes amies sont des femmes intelligentes, éduquées, drôles. Nous partageons les mêmes valeurs: le respect d’autrui, la tolérance, l’humour, la persévérance, la gratitude… et les bonnes bouteilles. Or, je ne compte plus les fois où nous avons discuté de cette constatation étonnante que ces belles valeurs ne semblaient s’être transmises par simple osmose à nos enfants. Ils boudent, en veulent toujours plus, ne font pas leur part, se chamaillent avec frère et soeur, sont insolents, ne démontrent pas d’empathie, etc. (pas tout en même temps tout de même, pas fous les cocos!).
Voilà que The Pampered Child Syndrome, publié en 2004, nous met sur une piste réellement intéressante. (Eh oui, encore un livre en anglais. Que voulez-vous, une foule de ces excellents livres ne sont pas traduits.)
Les symptômes d’un enfant gâté
Maggie Mamen est détentrice d’un doctorat en psychologie de l’Université Carleton. Son livre n’est pas de ceux qui utilisent l’humour et les anecdotes cocasses pour soutenir l’intérêt de ses lecteurs.
Elle nous présente des cas d’enfants et de leur famille observés durant ses consultations. Puis nous démontre les différences subtiles de comportement dépendamment qu’ils viennent d’enfants cliniquement malades ou d’enfants trop gâtés. Étonnant combien, aux yeux d’un profane, les attitudes se ressemblent.