On se serait peut-être attendu sur Bay Street à ce que le gouvernement conservateur se montre largement ouvert à la fusion des grandes banques de Toronto ou à l’ouverture du marché canadien des banques à la propriété étrangère. Après tout, les Conservateurs croient profondément à la force du marché libre, à la pleine concurrence et à la réduction de la réglementation.
Il serait logique dans les circonstances que le ministre des Finances disent oui à l’ouverture de ce marché. Mais, Jim Flaherty étant Jim Flaherty, les banques doivent prendre leur mal en patience.
Le ministre s’est donné comme objectif d’embêter Bay Street et de se préoccuper, par opportunisme ou par conviction, de la poche des contribuables, payeurs de taxes, d’abord et avant tout.
Il faut dire que les banques ne sont pas à plaindre. Ce sont, avec les pétrolières, les sociétés les plus riches et les plus rentables du Canada. Mais, comme toute société privée, en bourse, l’objectif est toujours d’améliorer la rentabilité et d’en donner plus aux actionnaires.
Et, c’est pour ça que les grandes banques canadiennes ont choisi une voie de contournement pour prendre de l’expansion, pour améliorer leur valeur et devenir plus imposantes.