Le Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest (CSDCSO) a senti la révolte gronder chez de nombreux parents d’élèves «hors zone» de l’école élémentaire Pierre-Elliott-Trudeau. Il est donc finalement revenu sur la décision qui avait mis le feu aux poudres ces dernières semaines. Mais la crise semble davantage reportée que définitivement close.
Retour en arrière. Le 4 février dernier, le Conseil scolaire annonce au conseil d’école de Pierre-Elliott-Trudeau que 68 enfants dont le domicile principal n’est pas dans la zone scolaire de l’école – délimitée par l’avenue Bathurst, l’avenue St.Clair et la rivière Humber – devront désormais fréquenter l’école de leur zone, en commençant par les enfants entrant en maternelle et jardin (14 élèves), dès septembre 2008.
Trois écoles aux effectifs chargés sont affectées par cette décision de refuser les enfants hors-zone (Pierre-Elliott-Trudeau, Laure-Rièse et Jeanne-Lajoie) mais c’est la première qui est la plus concernée avec 68 élèves. À Laure-Rièse, en comparaison, il ne s’agit que de deux ou trois élèves.
Pour Jean-Luc Bernard, directeur de l’éducation au CSDCSO, le Conseil n’a pas le choix: il faut faire de la place à Pierre-Elliott-Trudeau pour les nouveaux enfants de la zone qui feront leur rentrée en septembre et pour garder des classes qui ne dépassent pas 20 élèves.
Il ajoute: «Je comprends le mécontentement des parents hors-zone qui mettent leurs enfants dans cette école mais ils doivent aussi comprendre que leur demande de dérogation n’est qu’annuelle et que si elle leur est octroyée, il ne s’agit pas d’un droit mais d’un privilège.»