Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la prise de conscience de la nécessité d’élever la dignité humaine au rang de première valeur universelle n’a pas empêché les colonisateurs de réprimer avec férocité les luttes pour l’indépendance et n’a pas mis fin aux politiques de ségrégation. Il a fallu une lutte sans merci et de nombreux sacrifices pour mettre fin à ces politiques contraires aux Droits de l’Homme sans que l’on soit d’ailleurs parvenu à éradiquer l’inégalité.
L’accession des anciennes colonies à l’indépendance et la fin officielle des politiques de ségrégation les plus inacceptables n’ont toutefois pas permis à de nombreux êtres humains de goûter aux Droits de l’Homme.
Les droits les plus élémentaires de plusieurs milliards d’êtres humains (le droit à la vie, le droit de se nourrir, le droit de se loger décemment, le droit de se vêtir, le droit de se soigner…) sont continuellement bafoués. Beaucoup vivent toujours sous l’oppression.
Dans le cadre de son cycle «Grandes conférences», organisé par la Délégation générale des Alliances françaises aux États-Unis, l’Alliance française de Toronto nous a offert le 15 avril dernier une magistrale conférence de Joël Andriantsimbazovina, professeur de droit public à l’Université de La Rochelle.
Faisant référence aux textes internationaux et régionaux, le conférencier a lui-même posé plusieurs questions visant à faire réfléchir ses auditeurs.