Élections à l’AMDT: les Marocains de Toronto célèbrent la francophonie

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Publié 03/02/2009 par Khadija Chatar

Il y a plus de deux semaines que l’Association marocaine de Toronto (AMDT) a tenu son Assemblée générale annuelle en vue d’élire son nouveau comité exécutif. Lors de la journée du 18 janvier, l’assemblée, qui dénombrait 40 membres, s’est vue élargie d’une vingtaine de personnes supplémentaires. Une mobilisation communautaire importante qui témoigne de la volonté d’expansion, de soutien et de solidarité des Marocains de la ville de Toronto.

Quelques petits changements ont eu lieu. Trois nouveaux membres complètent le comité, Abdelhadi Tahir, Aziz Douai et Mohamed Hanane. Le mandat du président, qui durait deux ans jusqu’alors, a été coupé de moitié. Un an à présent est donné au président, Mohamed Smyej–qui renouvelle son mandat–pour faire ses preuves. Et ce dernier y compte bien. En entrevue avec L’Express, le voilà qui présente cette association connue, surtout, pour ses événements ponctuels, tels que «la Soirée culturelle annuelle» qui se déroule, chaque année, au mois de mars, durant la semaine de la francophonie. Une soirée qui se veut, vu son cadre, symbole de l’attachement des Marocains à la francophonie de Toronto. L’Association profite ainsi de cette occasion pour fêter, avec ses couleurs et ses épices, cette semaine, si chère aux Francophones de Toronto. «Nous y célébrons la diversité, la richesse culturelle et identitaire de la communauté marocaine de Toronto», déclare Mohamed.

La date a déjà été fixée, à défaut du lieu. Ainsi, pour ceux qui aiment la musique populaire «Charbi», goûter quelques mets orientaux, la date du 21 mars est, alors, à garder en mémoire.

La solidarité des membres de l’Association marocaine de Toronto se traduit aussi dans son implication sociale. «Le recensement de 2006 montre qu’il y aurait près de 6 000 Marocains à Toronto», relève le président de l’AMDT. Contrairement à d’autres groupes communautaires, les quartiers habités par les Marocains de Toronto sont difficilement identifiables. Aucune concentration géographique, donc, et qui pousse le président et sa nouvelle équipe à trouver de nouveaux canaux pour joindre cette population. Et ils commencent bien. Pour être à la page, l’AMDT a déjà la sienne sur Facebook. «Nous avons aussi complètement refait notre site Internet. Nous avons autant amélioré son apparence, que sa performance.» Un «lifting» pour lequel le président félicite et remercie Abdelhadi Tahir, en le gratifiant de «cerveau qui se cache derrière cette revitalisation!» M. Tahir est bien sorti de sa cachette virtuelle, puisqu’il a rejoint les membres du nouveau comité du 18 janvier, aux côtés des deux autres nouvelles têtes dont Mohamed Hanane, comptable agréé. «M. Hanane, quant à lui, nous a beaucoup aidé dans notre travail de développement organisationnel de planification stratégique qui inclut, pour donner un exemple, une recherche de nouvelles sources de financement», explique M. Smyej.

Accueillir et guider les nouveaux arrivants dès l’aéroport

Malgré la petite coupure amputée au mandat du président, qui durait auparavant deux ans, Mohamed Smyej est ravi de la nouvelle composition de son comité. «Je suis vraiment content que les votes aient donné naissance à cette nouvelle équipe. À présent, l’association dispose en son sein de compétences assez pointues, diversifiées et qui correspondent exactement à ses besoins. Que puis-je espérer de plus!». Le conseil élu le 18 janvier, se démarque autant par son nombre restreint, que par son fonctionnement. «Le comité est composé de sept personnes qui travaillent en collégialité, commence M. Smyej. Les trois nouveaux membres, élus au titre de directeur, rejoignent quatre autres membres réélus et bien connus de la communauté. Ainsi, sont élus, moi-même au poste de président, Malika Mounir, à celui de vice-présidente, Hassan Douelrachad, de trésorier et pour finir Ahmed Mouram, de directeur général», conclue-t-il.

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L’Association marocaine de Toronto peut se réclamer d’association active. Sur plusieurs terrains, elle est partenaire du festival Cinéfranco. Elle a organisé une table ronde, l’été dernier, pour présenter quatre films marocains, autour de laquelle, se sont assis deux réalisateurs marocains et une réalisatrice maroco-torontoise. «Nous sommes aussi en partenariat avec le festival de musique «SmallWord Music. L’année dernière nous avons invité les Maîtres musiciens de Jajouka à donner un concert ici, à Toronto. Un concert qui a remporté un grand succès et a réuni autant les Marocains que les autres communautés», ajoute M. Smyej.

L’AMDT se veut aussi solidaire et au service, non seulement, des Marocains établis à Toronto que des nouveaux arrivants qui vivent un choc culturel en découvrant cette ville étrangère, autant par sa langue, sa taille que ses mœurs. «Lorsque des familles arrivent, nous allons les chercher à l’aéroport pour les accueillir. Nous prenons également l’initiative de leur fixer rendez-vous au Centre francophone de Toronto», conclut M. Smyej.

Un encadrement et une assistance du nouvel arrivant qui laissent percevoir la solidarité se déployer dans toute sa définition.

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