Quatre ans après l’élection présidentielle contestée de 2009 qui a vu la naissance et la mort lente du mouvement de protestation populaire plus connu sous le nom de «Mouvement vert», les Iraniens qui étaient descendus dans les rues par plusieurs centaines de milliers à travers tout le pays en criant «où est mon vote?!» sont appelés à retourner aux urnes le 14 juin prochain pour élire le successeur du très controversé Mahmoud Ahmadinejad.
Après deux mandats successifs de 4 ans et ne pouvant plus se représenter, celui-ci va céder sa place et laisser derrière lui une économie pratiquement en ruine en raison d’une gestion désastreuse couplée de sanctions internationales imposées à l’Iran pour son programme nucléaire.
Au-delà de cet évènement, le grand inconnu demeure, cependant, le taux de participation.
En effet, après une forte participation des électeurs et les soupçons de fraudes massives qui ont entaché la présidentielle en 2009, ces derniers pourraient bouder les bureaux de vote, d’autant plus qu’aucun candidat ne semble pouvoir sortir le pays du marasme économique et de son isolement sur la scène internationale.
Pas de candidat de poids
Le puissant Conseil des gardiens de la Constitution – institution chargée de veiller sur la constitutionnalité des lois, mais aussi d’approuver les candidatures pour différentes élections – vient de créer la surprise en disqualifiant certains ténors de la République islamique.