C’est au cri de «Nous avons récupéré nos votes; Ahmadi (nejad) Bye, Bye» que les Iraniens sont descendus par plusieurs centaines de milliers, samedi soir dans les rues de Téhéran et des villes de province, pour fêter leur victoire.
Ici dans ces mêmes colonnes, on écrivait il y a quelques semaines que le véritable enjeu de la présidentielle iranienne du 14 juin était la participation. Contredisant toutes les analyses et les prédictions, le peuple iranien a décidé de mettre en oeuvre son droit de vote pour réclamer des changements.
Quatre ans après la présidentielle contestée de 2009, les Iraniens ont pourtant longtemps hésité à se rendre aux urnes, mais ils n’ont pas voulu laisser passer leur chance dans une présidentielle qu’ils savaient malgré tout verrouillée.
En dépit d’une baisse du taux de participation par rapport à 2009 (un peu plus de 70% selon les chiffres officiels), ils ont fait barrage à l’élection des candidats conservateurs en général et à celui du sérail en particulier, l’ultra conservateur Said Jalili, actuel négociateur en chef nucléaire, sorte d’Ahmadinejad bis.
Les Iraniens ont préféré donner la victoire à un modéré, Hassan Rohani, qui prône un gouvernement «de compétence et d’espoir», son slogan de campagne.