Eh bien, payez maintenant!

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Publié 07/03/2006 par Gérald Fillion

Les banques canadiennes font de l’argent parce que vous, consommateurs, vous empruntez, dépensez, investissez. Au cours des dernières années, les taux d’intérêt se sont retrouvés à des niveaux tellement bas que bien des Canadiens ont choisi d’acheter une maison, une deuxième résidence et ou encore un troisième pied-à-terre quelque part dans nos belles régions.

C’est sans compter les rabais offerts par les concessionnaires et constructeurs automobiles pour vous pousser à vous procurer un deuxième gros véhicule ou une nouvelle automobile pour remplacer celle que vous avez déjà depuis 2 ans!

Jamais, les Canadiens ne se sont autant endettés. De jeunes couples se sont lancés dans des prêts hypothécaires énormes, qui pourraient les plonger dans un gouffre financier si les taux hypothécaires montaient encore pendant plusieurs mois.

Vous donnez aux grandes banques canadiennes beaucoup d’argent en empruntant, en faisant affaires avec leurs services de courtage ou d’assurance, en payant des frais de service à chaque transaction et en ne payant pas le solde complet sur votre carte de crédit. Le crédit est tellement payant que plusieurs entreprises ont décidé d’offrir, à leur tour, des services financiers à leurs clients.

C’est le cas de Canadian Tire, qui a annoncé la semaine dernière, son intention d’investir dans ce secteur… et surtout son désir d’augmenter les soldes impayés, question d’aller chercher des revenus supplémentaires des intérêts que vous allez devoir payer. Autrement dit, on va vous encourager au crédit, on va vous encourager à ne pas payer le total de votre solde… et la corporation sera bien contente.

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Profits bancaires

Voici les profits nets des principales banques canadiennes au premier trimestre 2006: TD 2,3 milliards $ (+ 265%), Royale 1,17 milliard $ (+ 20%), Scotia 844 millions $ (+ 8%), BMO 630 millions $ (+ 5%), CIBC 580 millions $ (- 18%), Nationale 217 millions $ (- 9%).

Sleeman coupe

Il s’en consomme de la bière au Canada et la concurrence dans le secteur est très forte, en particulier au Québec et en Ontario, où Labatt et Molson se livrent une guerre de prix.

Derrière ces grands joueurs, au quatrième rang, l’Ontarienne Sleeman tente d’accroître ses parts de marché, mais la partie n’est pas gagnée, loin de là! La semaine dernière, Sleeman a annoncé la suppression de 40 emplois, la majorité en Ontario, en raison surtout du ralentissement de ses activités au Québec, où le brasseur possède Unibroue, autrefois propriété du chanteur Robert Charlebois. À son quatrième trimestre, l’entreprise a annoncé un profit net de 539 000$, une chute de 86%. Les revenus ont baissé également, de 8% à 49,6 millions $.

Mises à pied chez Bell

Bell Canada a annoncé des mises à pied le 1er février dernier et les premiers coups de hache sont tombés la semaine dernière.

Le géant de la téléphonie, aux prises avec une vive concurrence des câblodistributeurs, va mettre à pied 475 personnes travaillant dans 2 centres d’appels de Kingston et Hamilton. Bell Canada prévoit supprimer jusqu’à 4000 emplois supplémentaires en 2006.

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Tim Hortons: bientôt…

Tim Hortons va entrer en bourse ce mois-ci et l’entreprise s’attend à obtenir 550 millions $ US de son premier appel public à l’épargne. C’est ce qu’on retrouve dans des documents déposés à la Securities and Exchange Commission, l’équivalent de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.

Tim Hortons va émettre 29 millions d’actions au prix de 18 à 20 $ américains. Tim Hortons possède plus de 2700 points de vente.

Gérald Fillion anime Capital Actions à RDI, du lundi au vendredi à 18h30.

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