Interpellé par La Presse Canadienne sur la question, le ministère des Affaires étrangères explique que les stations balnéaires sont sécuritaires, malgré les troubles sur le territoire égyptien.
«Aucune attaque de militants n’est survenue à Charm el-Cheikh ou à Hurghada même depuis plusieurs années. Une présence accrue du personnel de sécurité égyptien est observée à Charm el-Cheikh et à Hurghada, et dans les environs, afin de protéger les voyageurs et l’infrastructure touristique», affirme Béatrice Fenelon, porte-parole du ministère. Elle ajoute néanmoins que tout voyageur canadien qui déciderait de mettre les pieds en Égypte doit «faire preuve d’une grande prudence.»
Si le tourisme en Égypte connaît des jours sombres, les Québécois attendent avec impatience de pouvoir retourner dans le pays, affirme Jacques Rodier, président de l’agence de voyages Traditours. «Depuis quatre ans, nous n’allons plus en Égypte. Nous devions y retourner en septembre, mais nous avons dû annuler le voyage. C’est tellement un pays de rêve, les gens ont hâte de pouvoir y aller, mais nous voulons que ce soit sécuritaire», insiste-t-il.
Le titulaire de la Chaire de tourisme de l’UQAM estime que l’Égypte n’aura pas de difficulté à regagner le cœur des touristes canadiens lorsque la paix sera de retour. M. Arsenault explique que les touristes sont «allergiques» à l’instabilité politique, mais qu’ils sont prêts à redonner leur confiance à une destination rapidement.
«Les gens vont retourner en Égypte, lorsqu’il y aura un gouvernement stable. Six mois après le retour à la stabilité, les gens vont oublier ce qu’il s’est passé», croit Paul Arseneault.