Depuis la révolution dite du printemps arabe qui a fait partir le raïs Moubarak, l’Égypte est devenue un grand laboratoire de la complexité géopolitique arabe dont la théorie de jeu à somme nulle s’applique parfaitement.
En fait, non seulement l’élection et la destitution de Mohamed Morsi présentent les enjeux complexes des principales composantes du monde arabo-islamique, la juxtaposition des discours français et américains disent long sur le jeu judéo-chrétien en lien avec le monde arabe.
D’emblée, il faut noter que ce jeu n’est pas que religieux. Il suffit de scruter méticuleusement les positions et les intérêts des principaux acteurs actuels sur la scène égyptienne pour comprendre que tout est revenu au point de départ.
Ainsi, on peut se servir de la théorie du jeu à somme nulle pour expliquer que tout ce qui se passe aujourd’hui en Égypte ramène ce pays à sa situation d’avant la révolution du 25 janvier 2011.
Au départ, Moubarak est l’ami des Américains, des États du Golf, de la Turquie, et il incarne les intérêts de tous ces amis.