Au lendemain de leur 30e anniversaire, les Éditions du Vermillon (Ottawa) ont essuyé un refus complet du Conseil des Arts du Canada. La maison recevait, bon an mal an, environ 28 000 $. La décision du Service des Lettres et de l’édition a évidemment semé la consternation dans le milieu littéraire d’Ottawa/Outaouais.
Pour avoir travaillé dans un Conseil des arts, je sais que les subventions, même celles de fonctionnement annuel, ne sont jamais un acquis. Aucun financement n’est accordé automatiquement d’une année à l’autre.
Peu importe qui est à la direction d’un service ou d’un programme au Conseil des Arts du Canada, l’évaluation se fait toujours par un jury (pour les subventions aux individus) ou un comité de pairs (subventions aux organismes). Dans le cas présent, les pairs sont des auteurs/éditeurs. Il ne sert à rien de jeter le blâme sur un haut fonctionnaire.
Tout programme a des lignes directrices qui sont connues des organismes clients. Il appert que, de 2009 à 2013, les membres du comité d’évaluation sont arrivés quatre fois à la conclusion que les Éditions du Vermillon manquaient de rigueur dans la qualité de ses produits. La maison réplique, pour sa part, que cela ne tient pas debout puisqu’elle remporte régulièrement de prestigieux prix littéraires, dont le Prix du Gouverneur général et le Prix Trillium.