Edgar Bori, l’homme rebelle

Au Heliconian Hall le 7 juin

Edgar Bori au piano 2015 Michel-Parent
Edgar Bori (photo: Michel Parent)
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Publié 31/05/2019 par Alice Goron

Le poète et chanteur québécois Edgar Bori est aussi musicien et metteur en scène. Ce ne sont pas moins de 13 albums qu’il a enregistré depuis 1994.

Il clôture la saison de la série De bouche à oreille, de Dominique Denis, au Heliconian Hall du quartier Yorkville, vendredi 7 juin à 20h.

Bori se produira en compagnie de son ami et pianiste Jean-François Groulx, mais également avec deux grands musiciens torontois: le saxophoniste, clarinettiste et flûtiste Ernie Tollar et le bassiste Rich Brown.

«Je serai accompagné pour une occasion de ces deux musiciens avec lesquels je n’ai jamais travaillé: une expérience unique à la fois pour eux et pour moi. Il s’agit de choisir pour le concert une formule qui permettrait à chaque musicien de pouvoir se mettre à l’honneur.»

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Trouver la combinaison musicale gagnante

Si cette collaboration impromptue peut se révéler risquée, le directeur artistique de l’événement, Dominique Denis, assume ses choix. C’est même sa marque de commerce.

«Il y a toujours une part de risque et d’imprévu dans le jumelage des auteurs-compositeurs invités et des musiciens torontois. Mais c’est précisément cet élément de risque qui enrichit l’expérience, tant pour les artistes, qui sont sur le qui-vive, que pour le public, qui découvre cette rencontre en temps réel dans le cadre intimiste du Heliconian Hall.»

Ce concert, c’est l’occasion pour le chanteur de rencontrer son public francophone à Toronto «C’est très motivant de savoir qu’il y a un auditoire francophone et francophile à Toronto. J’ai tout de suite été séduit par le projet».

Le Heliconian Hall est une ancienne église en bois bâtie en 1875, ayant survécu à Toronto au grand incendie de 1904. Un cadre idéal pour les concerts intimistes de chanteurs et chanteuses «à textes» de la série De bouche à oreille.

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Un artiste qui s’engage

Grand amoureux de la langue français, la composition et l’écriture semblent être pour Bori un canal d’expression, voire d’engagement. Il se décrit même comme étant un «homme rebelle»

«J’ai toujours été engagé sur le plan humain, constamment bafoué par les temps qui court. Cela s’illustre avec l’esclavage moderne perpétué par les grandes firmes internationales. Des gens sont soumis à des conditions sociales extrêmement précaires, luttent pour survivre. Il faudrait trouver une manière de rendre le monde plus juste, plus équitable. Mes textes portent beaucoup là-dessus, mais aussi sur l’amour entre les êtres humains».

De nombreux sujets d’actualité sont ainsi abordés : «J’évoque aussi ces bateaux qui coulent et ces migrants qui se noient alors qu’ils essayent d’atteindre un futur meilleur. Je ne souhaite pas culpabiliser les gens, mais simplement provoquer une sorte de prise de conscience chez eux.»

Edgar Bori

Un atelier à la Librairie Mosaïque

Parallèlement à cette rencontre musicale, une rencontre un peu moins formelle avec Edgar Bori se déroulera deux jours avant le concert, le 5 juin à 19h30, à la Libraire Mosaïque (1684 St Clair Ave W).

L’artiste discutera des rapports entre la chanson et le théâtre, domaine qu’il maîtrise particulièrement, comme le démontre son dernier spectacle, Garneau par Bori.

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«Cela va se passer sous forme d’un dialogue avec le public. J’attends un véritable échange. Je ne suis pas un formateur mais plutôt un déformateur. C’est un exercice intéressant que de communiquer sur cette passion pour la théâtralité, qui peut être partagée par le public. Le partage est un moyen de motiver les passionnés à réaliser leurs rêves, de leur donner les clés pour y arriver.»

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