Du pétrole terre-neuvien en 2017

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Publié 26/08/2008 par La Presse Canadienne et L'Express

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador croit que le projet d’exploitation pétrolière Hebron, à quelque 350 kilomètres au large de la capitale Saint-Jean, générera pour la province quelque 20 milliards $ en redevances et créera environ 3500 emplois. Le projet prévoit aussi l’extraction quotidienne de 200 000 barils de pétrole brut.

Le gouvernement provincial a signé mercredi dernier un accord officiel avec un consortium pétrolier regroupant ExxonMobil, Chevron Resources, Petro-Canada (TSX:PCA) et Norsk Hydro.

«Jamais auparavant dans l’histoire de notre industrie énergétique avons-nous été aussi audacieux. Jamais auparavant dans l’histoire de notre province avons-nous été prêts à franchir ces étapes importantes en voie vers l’autosuffisance», a déclaré le Premier ministre Danny Williams. «Nous ferons bientôt partie des provinces les mieux nanties».

La province s’est déjà assurée d’une participation de 4,9 pour cent dans le projet. L’extraction pétrolière doit débuter en 2017 et les redevances sont estimées sur la base d’un prix du baril de pétrole brut s’élevant à 87 $ US. Le jour du dévoilement de l’entente, le baril de pétrole a clôturé à 113,10 $ US.

La gigantesque base de ciment sur laquelle reposera la plateforme de forage sera construite à Bull Arm, à Terre-Neuve-et-Labrador, là où a aussi été construite vers la fin des années 1990 la plateforme Hibernia. D’autres segments de la plateforme de forage feront l’objet d’un appel d’offres.

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Du gaz québécois?

Le Parti québécois prône la nationalisation de la ressource gazière du Québec, accusant le gouvernement Charest de fermer les yeux sur un potentiel d’hydrocarbure qui pourrait rapporter 20 milliards $ sur 10 ans en redevances à l’État.

De retour d’une mission d’observation en Norvège, la chef péquiste Pauline Marois a demandé récemment au gouvernement de relancer les négociations avec Ottawa pour permettre l’exploitation de la réserve Old Harry dans le golfe du Saint-Laurent. Selon le PQ, il est possible de faire fructifier les ressources gazières tout en respectant l’environnement.

Pour aller de l’avant, le Québec devrait toutefois régler un litige avec le gouvernement canadien concernant le fond marin du territoire de Old Harry, situé au large des Iles-de-la-Madeleine.

Par ailleurs, Hydro Québec a confirmé la semaine dernière l’investissement de 1,9 milliard $ dans la réfection de la seule centrale nucléaire québécoise, celle de Gentilly-2, à Bécancour, afin d’en prolonger l’utilisation jusqu’en 2040. Gentilly-2 produit annuellement cinq térawatts-heure d’électricité, soit l’alimentation d’une ville de la taille de Laval. La ministre des Ressources naturelles, Julie Boulet, a cependant assuré qu’il ne s’agissait pas là d’un virage nucléaire et qu’Hydro ne construirait aucune nouvelle centrale nucléaire.

Du CD au cellulaire

HMV Canada s’éloigne un peu plus des ventes traditionnelles de CD au profit de la distribution de contenu numérique. La chaîne a annoncé mercredi dernier avoir signé une entente afin d’offrir une sélection de téléphones cellulaires et de dispositifs mobiles de Bell dans sept magasins de la région de Toronto.

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D’ici peu, HMV entend distribuer les produits de Bell ainsi que ses capacités de distribution de contenu numérique partout au pays. Par cette entente, HMV tourne un peu plus le dos aux méthodes de vente de musique qui lui ont permis de se faire un nom, et s’installe davantage dans les secteurs des produits électroniques et du multimédia.

Les jeunes consommateurs, en particulier, se sont tournés vers les services de téléchargement tels que iTunes de même que vers les logiciels de partage de fichiers. HMV a réagi en modifiant la disposition de ses produits en magasin, mettant davantage l’accent sur les DVD et les lecteurs numériques comme le iPod d’Apple. HMV compte 126 magasins au Canada.

Les profits des entreprises

Les entreprises canadiennes ont dégagé 69,4 milliards $ en bénéfices d’exploitation (avant impôts) au deuxième trimestre, soit 2,5 pour cent de plus qu’au premier trimestre. Selon Statistique Canada, cette hausse peut être imputée en partie à l’augmentation des prix des produits de base.

Dans l’ensemble, 15 des 22 groupes d’industries ont vu leurs bénéfices augmenter. Parmi les 15 groupes d’industries qui ont contribué à la hausse, l’extraction de pétrole et de gaz et la fabrication sont en tête.

Les bénéfices du secteur non financier ont augmenté de 4,1 pour cent pour atteindre 50,6 milliards $, tandis que ceux du secteur financier ont diminué de 1,7 pour cent pour s’établir à 18,8 milliards $.

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Taxe invisible

Les entreprises canadiennes déboursent 12,6 milliards $ par année pour produire correctement leurs déclarations de revenus, un fardeau qui pèse surtout sur les plus petites entreprises, affirme la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Ces sommes sont dépensées par les entreprises pour «payer des comptables, des fiscalistes et des employés, dans le seul but de s’assurer qu’elles sont en conformité avec le régime fiscal, et ce sans compter les impôts qu’elles remettent.»

Selon le vice-président exécutif de la FCEI, Garth Whyte, ces frais représentent en réalité «une taxe invisible». Les entreprises qui comptent moins de cinq personnes paient en moyenne 3 928 $ par employé pour répondre aux exigences du régime fiscal pendant que celles ayant entre 50 et 499 employés paient 481 $ par personne.

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