Du lait de vache clonée dans le frigo

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 22/02/2011 par Agence Science-Presse

Une vache clonée est-elle différente d’une vache? Normalement, non — c’est le sens du mot «clone» — mais la possibilité que du lait de vache clonée ait pu s’introduire dans les supermarchés crée tout à coup un grand émoi en Grande-Bretagne.

En fait, à leur grande surprise, les Britanniques apprennent soudain qu’une poignée d’éleveurs de chez eux a importé des États-Unis des spermatozoïdes ou des embryons d’animaux clonés, dans l’espoir que cela leur permette d’améliorer leur production de viande ou de lait. 

Scandale dans les médias britanniques: le pays qui fut le premier à dénoncer haut et fort, dans les années 1990, les organismes génétiquement modifiés!

C’est de ces éleveurs que de petites quantités de lait seraient arrivées jusque sur les rayons des supermarchés britanniques.

Il y en a peut-être ailleurs aussi: la Suisse abrite déjà, sans s’en cacher, quelques centaines de vaches nées de parents clonés.

Publicité

Peut-être au Canada, puisque le New York Times révélait le 29 juillet qu’un de ces producteurs laitiers britanniques vendait des embryons d’une vache clonée au Canada. L’Agence britannique des normes en alimentation (FSA) a annoncé une enquête.

Nouvel aliment?

La question qui se posera est épineuse: une vache clonée est-elle une copie conforme d’une autre vache, donc autorisée à être mise en marché en Europe? Ou faut-il la classifier comme un «nouvel aliment»?

«L’Agence n’a reçu aucune demande relative au clonage et aucune autorisation n’a été accordée», a écrit la FSA dans un communiqué publié le 2 août.

Mais même s’il fallait lui donner une nouvelle classification, y a-t-il un risque à consommer du lait de vache clonée? Dans la mesure où un clone n’est rien de plus qu’un jumeau, il est difficile de voir en quoi il y a un risque.

Il n’y a même pas eu de modification génétique: l’éleveur a choisi la vache qu’il considérait la meilleure usine à lait, dans l’espoir que ses clones lui offrent le même rendement.

Publicité

Les questions qui se posent sont donc davantage d’ordre éthique que sanitaire.

www.sciencepresse.qc.ca

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur