Non, il ne s’agit pas d’une chronique de voyage. Vous avez pourtant bien lu. Le titre contient deux noms géographiques. Leur particularité est d’avoir donné naissance à des noms communs. Ce sont, vous le savez sans doute maintenant, des éponymes.
Depuis quelques semaines, je vous gave d’éponymes. J’aurais pu m’arrêter après une ou deux chroniques, mais ç’aurait été injuste pour les dernières lettres de l’alphabet. Les découvertes qu’on peut faire en dressant une liste d’éponymes sont stupéfiantes. Et je ne voulais pas vous en priver.
La dernière fois, nous avions passé en revue quelques éponymes commençant par les lettres «g», «h», «i», «j» et «k». Cette fois, je vous propose les éponymes en «l» et en «m». Deux lettres seulement. Parce qu’il y en a beaucoup.
Pour ceux qui ont manqué les deux précédentes chroniques et qui, par conséquent, n’ont aucune idée de ce dont je parle, je me permets de rappeler qu’un éponyme est un mot formé à partir d’un nom propre. Il arrive, en français, que des noms communs aient pour origine le nom d’une personne, d’un personnage mythique ou d’un lieu. On peut ainsi désigner des inventions, des faits, des objets, des lieux, des théories, des arts, des époques, des fleurs, des unités de mesure et bien d’autres choses.
Réglons d’abord le cas du «labrador». Le nom de cette race de chien vient en effet du Labrador, une région située sur la côte est du Canada. Quant à Mossoul, une ville d’Irak dont on a parfois entendu parlé au cours des dernières années, elle a donné son nom à la «mousseline», un tissu fin et léger. Voilà pour le titre.