En 1997, Annie Pembe Mponda est contrainte de quitter son pays, la République démocratique du Congo, face aux violences croissantes. Elle part se réfugier au Canada avec son fils le plus âgé, laissant derrière elle ses deux filles de 4 mois et de 2 ans, ainsi que sa mère.
Pendant dix ans, elle s’est battue au quotidien pour permettre à ses filles de la rejoindre, quitte à travailler dans des conditions difficiles. En 2007, Kisha et Miriam quittent leur grand-mère au Congo pour enfin retrouver leur mère en terre canadienne.
Son histoire est racontée dans le documentaire Hymne migratoire, de Pierre-Luc Racine et Rayne Zukerman, qui sera diffusé sur Radio-Canada ce samedi 3 novembre à 22h30.
Il a été projeté jeudi soir en avant-première à l’école Gabrielle-Roy, au centre-ville de Toronto, où a travaillé Annie et où ont étudié ses deux filles.
«La décision la plus difficile de ma vie»
Quitter ses enfants pendant dix ans semble être une décision impossible. Pourtant, Annie n’avait pas le choix. Pour des raisons politiques, elle aurait risqué sa vie en restant au Congo.