L’original de la photo de Robert Doisneau, Le baiser de l’Hôtel de ville, a été offert, dans une vente aux enchères, par la demoiselle embrassée. Mise à prix: 15 000 euros. Adjugé à 155 000 euros.
Ça fait rêver bien des jeunes filles, dont une jolie servante du restaurant français, Le Paradis, à Toronto, où se trouve une reproduction du cliché de Doisneau. En général, on donne des baisers. En vendre me paraît une idée séduisante pour ceux qui n’en reçoivent jamais. Il y a des marchandes des quatre saisons. «Ne voulez-vous pas m’en vendre une? Un printemps sous la lune?…», dit Tristan Derème. Pourquoi n’y aurait-il pas des vendeurs et des vendeuses de baisers? On pourrait avoir toute une gamme de prix. Cinquante cents pour un baiser envoyé de la main. Un dollar pour un sur la joue. Deux sur le front. Ainsi de suite, selon l’âge, le sexe et, comme disent les Américains, le sexe à pile (mot hardi, inconnu du dictionnaire français).
Mais qui donc a inventé le baiser? Des chercheurs japonais de l’Université de Tokyo, selon le Globe and Mail, viennent de découvrir que, sur ce plan, les souris et les humains avaient beaucoup de points communs. Elles (ils) se frottent le nez, puis le museau.
La première étape a dû inspirer les anciens Eskimos. Les Inuits perfectionnèrent la suite. Les autres ethnies auraient commencé directement par le museau, que les Québécois, peu observateurs en ce domaine, appellent le bec, puisqu’íls disent donner «un bec» pour un baiser. Ce qui me fait penser que les oiseaux sont bien à plaindre de ce côté-là.
Nos Japonais prétendent que le baiser de proximité donne une chance de humer le parfum de l’autre et de savourer ainsi les phéromones non volatiles qui vous donnent des idées érotiques.