«Dès le XIXe siècle, le Canada se donne un vocabulaire original pour parler des langues, des minorités et du fédéralisme… Les notions de compromis, de réciprocité, de confiance et de droits font partie du lexique ou du répertoire de sens qui se met en place en vue de l’adoption de la nouvelle constitution canadienne.»
C’était le propos de la politicologue franco-ontarienne Linda Cardinal le 21 mars, au déjeuner-causerie annuel organisé autour de Maître Michel Bastarache (ex-juge à la Cour suprême) à Ottawa.
La professeure Cardinal ajoute que «ce répertoire rivalisera avec un autre ensemble de notions que mettront de l’avant les opposants à la reconnaissance des minorités francophones, soit le projet de société unilingue, anglophone et protestante qu’incarnera le mouvement donnant lieu à une série de mesures prohibant le français dans les provinces… Les partisans de l’anglo-conformité ne voient pas de valeur ajoutée au français au Canada.»
Chaque année, la conférence Michel Bastarache regroupe des juristes diplômés et des amis du Programme de common law en français de l’Université d’Ottawa pour un petit déjeuner-causerie autour de Maître Michel Bastarache, juriste bien connu pour être très engagé dans la promotion des collectivités de langue française au Canada.
C’est l’occasion pour les francophones et les francophiles de socialiser et d’échanger avec une personne invitée à partager sa réflexion sur une question de grand intérêt.