En 1998, deux scandales du milieu sportif ont entraîné un changement radical du mode de fonctionnement du Comité international olympique (CIO). Le scandale lié au dopage révélé lors du Tour de France en juillet 1998, a incité le CIO à créer l’Agence mondiale antidopage l’année suivante. Puis, des révélations selon lesquelles des responsables du CIO avaient accepté des pots-de-vin d’organisateurs de la mise en candidature 2002 de Salt Lake City ont amené la création d’une commission d’éthique au sein du CIO.
Les violations des droits de la personne commises par des pays hôtes des Jeux olympiques devraient certainement mériter de faire l’objet de la même intransigeance dont le CIO a fait preuve dans le cas des scandales du dopage et des pots-de-vin.
Compte tenu de la réaction rapide et entière du CIO à ces deux scandales, on aurait pu s’attendre à ce que l’organisation adopte des mesures préventives afin d’éviter un scandale tel que celui des promesses non tenues de la Chine en matière de droits humains.
En tant qu’éminent «organe de la société» dont le mandat est de «promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine», le CIO aurait tout intérêt à réagir comme il l’a fait pour le scandale du dopage. Pour ce faire, il devrait s’inspirer de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et ériger des normes officielles et obligatoires.
En bannissant l’Afrique du Sud entre 1964 et 1992 en raison de son régime d’apartheid, le CIO a établi ses propres précédents.