Doug Ford s’excuse auprès des Premières Nations

Premières Nations, autochtones, Doug Ford
Le premier ministre Doug Ford s'est excusé d'avoir traité les Premières Nations de mendiantes et d'ingrates. De g. à d.: le ministre des Affaires autochtones, Greg Rickford, le chef adjoint du Grand Conseil de la Nation Anishinabek, Chris Plain, la cheffe du Grand Conseil de la Nation Anishinabek, Linda Debassige. Photo: Émilie Gougeon-Pelletier, Le Droit
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Publié 19/06/2025 par Émilie Gougeon-Pelletier

Le premier ministre de l’Ontario Doug Ford a présenté des excuses pour des propos qualifiés de «racistes» par des membres des Premières Nations.

«Je suis assez passionné, et je tiens à m’excuser sincèrement pour mes propos, non seulement s’ils ont blessé tous les chefs présents, mais aussi toutes les Premières Nations», a déclaré Doug Ford jeudi après-midi, lors d’une conférence de presse où il était entouré de chefs autochtones.

Le premier ministre a fait son mea culpa auprès des Premières Nations à Queen’s Park, un jour après avoir suscité la colère en déclarant que la province leur faisait une offre «sur un plateau d’argent» et qu’il les avait traitées «comme de l’or».

Il a aussi ajouté, lors de son coup de gueule mercredi, que les Premières Nations devaient prendre soin d’elles-mêmes, plutôt que de quémander de l’aide au gouvernement.

Développement minier accéléré

Doug Ford a tenu ces commentaires dans le cadre des efforts de son gouvernement pour mettre en œuvre le projet de loi 5, soit son plan pour stimuler l’économie ontarienne face à la guerre commerciale avec les États-Unis et accroître le développement des sites miniers dans le Nord de l’Ontario.

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Cette loi prévoit la création de zones économiques spéciales. Dans ces zones, les lois environnementales, municipales, du travail ou autres pourraient être entièrement contournées par des entreprises choisies par le cabinet de Doug Ford.

Le plan a rencontré une vive opposition, notamment de la part de groupes autochtones, qui craignent que leurs droits en vertu des traités soient menacés.

Ceux-ci ont aussi accusé le gouvernement Ford de manquer à son obligation de consultation. Lors que le projet de loi est entré en vigueur, au début du mois, certains dirigeants autochtones ont menacé de déclencher un été de manifestations perturbatrices.

«Les excuses étaient sincères»

«Nos chefs ont estimé aujourd’hui que les excuses étaient sincères», a déclaré la grande cheffe de la Nation Anishinabek, Linda Debassige. Cette nation est un regroupement de 39 Premières Nations.

Elle a confirmé que le premier ministre Ford a commencé la réunion de jeudi en s’excusant «sincèrement» pour les commentaires «racistes» qu’il a tenus la veille.

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Avant la réunion entre le premier ministre et les chefs de la Nation Anishinabek, le député néo-démocrate, Sol Mamakwa, seul député autochtone de l’Assemblée législative de l’Ontario, a qualifié ces propos de «racistes» et a déclaré que le premier ministre devait les retirer.

«Nous ne sommes pas des mendiants», a-t-il déclaré jeudi.

«Aujourd’hui, je lui demande des excuses pour ces propos racistes. Je ne le demande pas à titre individuel, ni en tant que Premières Nations, mais au nom de la population de l’Ontario», a imploré Sol Mamakwa.

Doug Ford va consulter les Premières Nations

La grande cheffe Linda Debassige a indiqué que les Premières Nations Anishinabek étaient toujours opposées au projet de loi 5 et à la rapidité avec laquelle il a été adopté, mais qu’elles s’engagent à poursuivre le dialogue.

Doug Ford a promis qu’il consulterait les dirigeants des Premières Nations tout l’été.

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