L’ADQ et le PQ font la paire sur la question du doublage. Ils ont réussi à faire tenir pour l’automne prochain une commission parlementaire pour en parler. Ils aspirent à ce que les majors états-uniens fassent doubler toutes leurs productions au Québec, non satisfaits qu’actuellement 78 % d’entre elles le soient déjà et que seulement 22 % le soient à l’étranger.
Le Parti libéral, quant à lui, veut que les choses restent telles quelles.
Je ne suis pas surpris que le député péquiste Pierre Curzi, ex-comédien et ex-président de l’Union des artistes, réclame 100 % des doublages, car le faisant depuis des années, mais je comprends mal qu’une majorité de Québécois le suivent encore.
Ne voient-ils pas que notre bassin d’acteurs est trop étroit pour rencontrer les futures exigences? Une quarantaine de voix reviennent déjà sans cesse (l’impression que nous avons de toujours entendre les mêmes voix n’est sûrement pas une lubie).
Plusieurs acteurs doublent déjà une vingtaine de personnages importants. Qu’est-ce que ce sera quand notre modeste industrie s’occupera de doubler au grand complet les films et les téléséries (comme Beautés désespérées, Chère Betty, superbement doublées pour l’instant en France) entrant sur notre territoire? Une folie!