Dormir en français chez Paul-Antoine et Michelle

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Publié 29/06/2010 par Charlotte Vincent

Paul-Antoine et Michelle Buer sont les propriétaires de deux bed & breakfast au centre-ville de Toronto, Les Amis et le Petit Paris. L’un est situé vers le métro Sherbourne, l’autre vers la station College. Depuis une quinzaine d’années ils accueillent les voyageurs de passage à Toronto.

Ces deux français sont installés depuis de nombreuses années à Toronto. Paul-Antoine est arrivé il y a 38 ans avec son père, lassé de la France et de la région parisienne. Michelle l’a rejoint il y a 20 ans.

L’idée d’ouvrir un bed and breakfast est née en constatant le manque d’hébergements à Toronto.

«À l’époque, il y a 15 ans, il n’y avait pas autant d’hôtels. Nous avons donc ouvert notre premier Bed and breakfast en dehors de la ville. Mais nous avons vite remarqué la nécessité de se rapprocher», raconte Paul-Antoine.

Aujourd’hui, leurs deux établissements sont idéalement placés, à proximité des transports et du centre-ville, l’un sur la rue Selby à deux pas du métro Sherbourne et le second sur la rue Granby, proche de l’intersection College & Yonge, de quoi séduire les voyageurs.

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«Il y a aussi bien des gens qui viennent pour des affaires que des touristes. Ils apprécient le côté convivial du bed and breakfast, la possibilité de rencontrer des gens et de se sentir un peu comme à la maison», explique Michelle.

French touch

La touche francophone des deux lieux est mise en avant via les noms des deux bed and breakfast (Les Amis et Le Petit Paris).

«Le côté français plaît clairement. On a quelques francophones mais aussi des francophiles, qui ont visité la France et qui ont envie de retrouver un peu de ce pays à Toronto», détaille Paul-Antoine. Et même le petit déjeuner à des accents français avec des crêpes et des gaufres, le tout végétarien.

«C’est un petit déjeuner français à la canadienne, c’est à dire qu’il est bien consistant», souligne le propriétaire des lieux.

«Un jour je suis allé chercher du bacon à un client jamaïcain qui ne concevait pas un petit-déjeuner sans viande», se souvient, amusé, Paul-Antoine.

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Une question d’organisation

Mais tout est une question d’organisation quand on dirige deux bed and breakfast. Chacun gère une maison sans l’aide d’aucun personnel.

«On y pense pas toujours, mais pour diriger un bed and breakfast, il faut être disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. On ne peut jamais prévoir ce qu’on va faire le lendemain, c’est dur», affirme Paul-Antoine.

Pour rester toujours ouverts, le couple prend ses vacances en décalé et ne part donc jamais ensemble. Car même l’hiver, quand les températures frôlent les -30 degrés, Paul-Antoine et Michelle continuent d’accueillir les touristes.

Lors de ses rares vacances Paul-Antoine en profite alors pour s’adonner à sa passion et à son premier métier: la photographie. Ces réalisations tapissent d’ailleurs les murs de son bed and breakfast. Du Maroc à l’Ontario, on voyage en un seul coup d’oeil.

Heureusement, pour le couple, tenir des bed and breakfast est surtout une belle aventure. «On rencontre des gens supers, qui deviennent parfois des amis!»

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