Camille Bouchard publie son 100e roman qui se veut une ode à la littérature jeunesse. Intitulé Les vendredis ennuyeux de Sébastien Landrieux, ce livre illustre comment les auteurs nous permettent de côtoyer leur univers; comment ils nous enrichissent culturellement et humainement.
Sébastien Landrieux a quinze ans et s’ennuie profondément à l’école. Les tours qu’il joue lui attirent souvent l’ire du directeur. Il faut plus qu’une retenue pour le remettre dans le droit chemin. Comme punition, Sébastien se voit obligé, tous les vendredis, d’assister au cercle de littérature jeunesse de son école.
L’adolescent est certain qu’il va mourir d’ennui, surtout qu’il doit se taper un livre par semaine, lui qui n’en lit jamais. L’auteur tisse une intrigue qui jongle avec bravade, béguin et compassion, le tout assaisonné de coups de cœur à «la littérature jeunesse canadienne francophone», pas juste québécoise.
Il faut lire
Au début, le lecteur récalcitrant et l’animatrice des vendredis littéraires ne semblent pas avoir d’atomes crochus, puis «leurs différences les rendent infiniment attachants». Sébastien découvre qu’«il y a tellement de bouquins sur tellement de sujets et écrits dans tant de styles que c’est impossible d’être totalement hermétique aux livres».
L’auteur émaille sont texte de dialogues où figurent des mots étranges pour un lecteur de mon âge. En voici un exemple: «Ouais. J’te feel. Faut pas non plus qu’tu manques ta chance avec la gyu.» Une note en bas de page explique que je te feel = je te comprends et que guy = pétard ou belle fille. On apprend aussi que badass signifie cool. Le verbe cruiser est connu, mais je ne savais pas que crusher voulait dire avoir le béguin.