Le patron de la société financière Manuvie a lancé un appel en faveur d’une meilleure protection des entreprises canadiennes.
Devant des actionnaires réunis pour l’assemblée annuelle de la société d’assurance, Dominic D’Allessandro s’est dit inquiet de voir un nombre important de sociétés canadiennes passer à des intérêts étrangers. Depuis deux ans, la valeur des acquisitions de sociétés étrangères au Canada est plus élevée que celle de sociétés d’ici qui achètent ailleurs.
Pour le patron de la Manuvie, il serait approprié que le gouvernement du Canada pense à encadrer la propriété de certains secteurs de notre économie comme c’est le cas dans le monde financier et les télécommunications. Il est clair que la vente d’entreprises canadiennes à des multinationales a de quoi inquiéter.
Chaque transaction apporte son lot de points d’interrogations: combien d’emplois seront perdus? Est-ce que les usines fermeront chez nous ou ailleurs? Est-ce qu’on est en train de perdre les pouvoirs de décisions et de stratégies?
Et puis, pour les investisseurs, malgré le coup d’argent qu’on peut faire à la vente des actions, ça signifie tout de même un affaiblissement du pouvoir boursier canadien quand des entreprises d’ici disparaissent de la Bourse de Toronto.