En écrivant cette lettre, le but recherché n’est pas d’évoquer une situation personnelle mais d’ouvrir un débat sur l’intégration de la communauté francophone au Canada pour les francophones qui viennent d’ailleurs.
Se sentir comme un(e) étranger(ère) dans sa communauté francophone serait une autre manière de présenter la situation!
Parce que l’on vient d’ailleurs, en dépit du fait que le Canada soit une terre depuis toujours d’immigration et que la politique du Canada est résolument tournée vers l’accueil d’une main d’œuvre venant de l’extérieur, certains employeurs francophones peuvent abuser considérablement de la situation et certaines personnes de cette communauté avoir une attitude arrogante et totalement méprisante.
Certains employeurs peuvent vous faire signer un contrat et au bout de quelques jours de travail, vous découvrez que votre contrat a été modifié, et ce, sans qu’aucune notification vous ait été faite. Il en est de même pour votre salaire qui peut jouer au Yo-Yo. Lorsque vous demandez une justification, cela peut prendre des mois, je ne plaisante pas, avant que l’on daigne vous répondre, vous petit(e) misérable immigrant(e) qui devrait baisser la tête!
Ne pas répondre à votre «Bonjour» du matin, vous faire sentir que vous prenez le travail d’un(e) local(e), ne vous donner aucune information, ne pas reconnaître le travail effectué sont tout simplement des attitudes de rejet pur et simple que vivent certains francophones d’ailleurs!
Elles sont aussi inexcusables et inacceptables au XXIe siècle. S’accrocher à des préjugés, des idées préconçues, refuser de voir l’évolution d’une société en mouvement qui est tournée vers la globalisation et le multiculturalisme est à mon sens aberrant et déphasé.
Pour mémoire, à Toronto, 150 communautés différentes sont représentées. Elles arrivent à vivre, à travailler et à se côtoyer quotidiennement sans que des situations conflictuelles éclatent. Aux États-Unis, la seconde langue officielle est l’espagnol!