Le Centre francophone fêtait jeudi dernier les dix ans du PIDEF, son Programme d’intégration dans les écoles francophones, financé par Citoyenneté et Immigration Canada (CIC). Cette initiative accompagne les familles nouvellement arrivées à Toronto dans leurs démarchent, que se soit pour trouver une nouvelle école pour leurs enfants, un nouveau logement, ou connaître la loi.
Le Pidef est d’abord lancé comme projet pilote en 2001, avec pour objectif d’aider les nouveaux arrivants, qu’ils soient immigrants, réfugiés ou demandeurs d’asiles. Très vite, les responsables réalisent que dans les écoles, les besoins sont énormes, selon les mots de Gladys Zoleko, coordinatrice en établissement dans les écoles. Les familles immigrantes font face à toutes sortes de difficultés. Recherche de logement ou d’emploi, école, démarches administratives, vie pratique… Le Pidef doit jouer sur tous les fronts.
Tâches quotidiennes
Dada Gasirabo est la première à avoir bénéficié du programme, avant d’intervenir elle-même dans les écoles et auprès des familles, en tant que TEE, travailleur en établissement dans les écoles. Des anecdotes plein la mémoire, elle se souvient par exemple d’une famille qui lavait son linge à la main car elle ne savait pas où trouver une buandrie. Car le rôle du Pidef, c’est aussi de donner des conseils pour des tâches du quotidien qui peuvent paraître évidentes pour certains mais qu’il faut apprendre, quand on vient d’un pays où tout est différent.
«Il y a par exemple des familles qui n’ont pas l’habitude de cuisiner de repas froids, alors on leur apprend quoi préparer pour le lunch de leur enfant», explique Gladys Zoleko. «On fait beaucoup d’accompagnement, ajoute-t-elle, on essaye de donner un peu plus de sens à leur vie canadienne».
Depuis ses débuts en 2001, le Pidef a bien grandi. Ce sont à présent quatre TEE qui sillonnent 16 écoles francophones de Toronto.