à 18h56 HAE, le 17 juillet 2012.
PORT-AU-PRINCE, Haïti – Le taux de décès liés à l’épidémie de choléra qui a fait plus de 7000 morts depuis deux ans en Haïti a enfin diminué, mais le débat au sujet de l’origine de la maladie ne fait que s’amplifier.
La controverse a pris un nouvel élan depuis la publication d’une étude d’une experte du choléra de l’université du Maryland, aux États-Unis. L’étude affirme qu’il n’y a pas une seule souche du choléra en Haïti, mais deux. Une première souche aurait été présente en Haïti avant l’arrivée du bataillon de casques bleus népalais considéré comme le vecteur de l’épidémie. L’étude ne va pas jusqu’à attribuer l’épidémie à cette première souche, mais affirme qu’elle a joué un rôle dans la propagation de la maladie.
Cette hypothèse est suffisante pour relancer les discussions au sujet du choléra et pour accroître les tensions entre les deux camps de scientifiques qui se disputent pour savoir si la maladie a été transportée en Haïti par des humains ou par l’environnement.
«Ces deux groupes veulent en découdre», explique Judith Johnson, professeure de pathologie et de microbiologie clinique à l’université de Floride. Elle décrit le débat comme un «choc de titans».