La crise économique peut avoir des répercussions positives sur la création d’entreprises, nous expliquait-on à la Fondation Canadienne des Jeunes Entrepreneurs (FCJE). Cet organisme est l’un des organismes destiné à appuyer les entrepreneurs dans leurs démarches de création. Afin d’avoir un idée plus précise sur l’état de l’entreprenariat chez les jeunes, L’Express a rencontré des membres de cet organisme ainsi que de jeunes entrepreneurs ayant bénéficié de ces services.
Selon Flavian De Lima, directeur des communications à la FCJE, la crise n’a pas d’effets néfastes sur la création de petites entreprises. «Le nombre de créations est en augmentation, la perte d’emploi peut encourager les gens à se lancer en affaires et les petites entreprises profitent parfois des difficultés que connaissent certaines grandes entreprises puisque celles-ci délègueront plus facilement leurs services à des sous-traitants».
Sarah Hashem, conseillère en gestion à la FCJE pour la région du grand Toronto, confirme et donne un bilan des activités récentes de la FCJE, qui par ses prêts et son système de mentorat, a aidé à la création de 415 entreprises en 2008: «notre objectif était de 400 prêts, donc nous l’avons dépassé, et pour l’année 2009 l’objectif est de 480 prêts». Donnant davantage de détails elle explique que ces objectifs ont une valeur indicative et qu’il peuvent être facilement dépassés à partir du moment ou le plan d’affaire des futurs entrepreneurs est convaincant.
Accompagner les jeunes entrepreneurs
Les prêts de la FCJE sont destinés à des personnes à qui les banques prêteraient difficilement de l’argent, ce qui est souvent le cas pour les jeunes. Ainsi, la fondation dédie ses services aux 18-34 ans. Après s’être assuré de la viabilité du projet de création d’entreprise, la FCJE peut attribuer des prêts pouvant s’élever à 15 000 $ maximum. Une fois le prêt débloqué, la fondation s’assure du bon développement de l’entreprise grâce au suivi offert par un mentor bénévole. Ceci permettra d’aider l’entrepreneur à faire face aux défis, à augmenter ses chances de réussites et par conséquent le remboursement du prêt à la FCJE sera presque assuré.
Sarah Hashem insiste sur l’importance de ce programme de mentorat propre à la FCJE et qui est l’une des conditions indispensables à l’obtention d’un prêt. Le mentor est choisi en fonction des besoins de l’entrepreneur, selon ses points faibles, c’est une personne qui possède de l’expérience en tant qu’entrepreneur et avec qui les jeunes créateurs d’entreprise s’engagent à entretenir un lien permanent durant les deux premières années. Sarah Hashem explique qu’il doit y avoir une certaine affinité entre mentor et entrepreneurs qui se rencontrent avant de signer l’entente et d’obtenir le prêt.