J’accueille en ce moment une de mes proches amies, Séverine, arrivant directement de France où le baseball n’est pas le sport national. Tous les Français connaissent plus ou moins les règles de ce qu’on appelle le soccer et le rugby, mais c’est à peu près tout. Cette grosse généralité faite, voyager en Amérique du Nord est un bon moyen de s’imprégner de la culture sportive locale.
C’est ainsi que nous nous sommes dirigées vers le Rogers Centre, la semaine dernière, armées jusqu’aux dents de nos accessoires aux couleurs de l’équipe torontoise.
C’est une vague bleue siglée Blue Jays que nous traversons pour rejoindre nos places. Après une courte, mais intense mise au point sur les règles du baseball, c’est avec enthousiasme que nous abordons le match. Nous nous rendons vite compte que le jeu est facile à suivre et nous voilà envahies d’un vif esprit sportif.
À l’origine Séverine aime le basket, et moi je suis plus branchée tennis. Merci Canada, nous avons senti naître en nous, grâce à toi, une nouvelle ardeur pour la batte et le gant. C’est alors dans un élan, presque à l’unisson avec les autres fans gonflés à bloc, que nous nous sommes levées, que nous avons crié notre encouragement et notre dévotion. L’espace de trois heures, nous sommes devenues de vraies supportrices, bref nous sommes devenues canadiennes.
Comprendre le jeu!
Prendre son envol peut être chose facile pour peu que vous veniez accompagnés de votre arme secrète: un ami canadien. Il vous familiarisera avec le règlement, vous expliquera les actions et vous comprendrez bien assez vite quand brandir votre main géante en mousse à l’effigie de votre équipe favorite et tout cela en vous égosillant, bien entendu.