Deux alpinistes au Salon du livre: «À chacun son Everest»

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Publié 15/12/2009 par David Caron

Le 12 décembre dernier dans le cadre du Salon du livre de Toronto, les deux alpinistes Jean-François Carrey et François-Guy Thivierge étaient de passage dans la Ville- Reine pour rappeler aux gens que la passion peut mener loin dans la vie.

Malgré leurs parcours différents, les deux hommes sont devenus conférenciers à la suite de leurs conquêtes des grands sommets de la planète et veulent maintenant inspirer les autres pour qu’ils poursuivent leurs propres rêves et de leur faire savoir que «rien est impossible».

«Chacun d’entre nous a son propre Everest», affirme M. Thivierge. Ce dernier est considéré l’un des plus grands aventuriers du Canada et outre ses nombreuses réalisations en affaires, il a récemment accompli ce que seulement 175 personnes ont fait avant lui, soit l’escalade des points culminants sur chaque continent.

Son projet, qui a duré deux ans, l’a amené aux quatre coins du monde, du mont Everest jusqu’au mont Vinson en Antarctique.

«L’homme est né avec l’instinct naturel de grimper», dit-il. «Beaucoup de choses me motivent: les paysages, la santé, l’éducation, les défis, le besoin d’expériences, ainsi que donner le goût aux autres de relever leurs propres défis […] Le plus beau jour de ma vie, a été de prendre avec moi le drapeau des 400 ans de la Ville de Québec sur le sommet du mont Everest», a-t-il indiqué.

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«On se sent vraiment accompli lorsqu’on atteint le haut d’une montagne». Pour sa part, Jean-François Carrey est devenu le 18 mai 2006, à l’âge de 24 ans, le plus jeune Canadien à se retrouver sur le «toit du monde».

Passionné par l’alpinisme depuis sa jeunesse, c’est lors d’un séjour au Népal qu’il a eu envie de grimper le Qomolangma.

Mais ça ne s’est pas fait sans heurts. «J’étais un peu découragé par tout ce que je devais faire», a-t-il avoué.

Au total, il a dû prélever près de 100 000 $ et a voyagé en Argentine, au Mexique et en Alaska pour s’entraîner.

«On ne mange pas un éléphant d’un coup, il faut prendre une bouchée à la fois», rappelle-t-il. «De toutes mes expéditions, Everest était la cerise sur le gâteau ».

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Les 8850 mètres d’Everest sont un testament des risques que l’être humain prend pour vaincre l’inutile.

«Il y a des rappels constants des dangers possibles. Un membre de l’équipage a perdu la vie en plein milieu de l’excursion», a déclaré M. Carrey: «C’est un processus long et parfois décourageant.»

En bref, leur vision du monde peut être résumée par une phrase de Saint-Exupéry: «Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve.»

Le mont Everest a été franchi pour la première fois le 29 mai 1953 par le Néo-Zélandais Edmund Hilary et le Népalais, Tensing Norgay. C’est en 1923 que l’alpiniste George Mallory a répondu «parce qu’il est là» au journaliste du New York Times qui lui avait demandé pourquoi il tenait à monter Everest.

David Caron est étudiant en journalisme à la Cité collégiale à Ottawa

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