Dans la communauté francophone, on se souvient surtout que Rob Ford incluait le Comité français de la Ville de Toronto parmi un groupe de comités consultatifs à éliminer. Le Comité est d’ailleurs inactif depuis plusieurs mois, puisqu’il ne peut plus se réunir à l’Hôtel de Ville.
Gabriel Osson, qui en était membre, se réjouit du jugement destituant le maire Rob Ford, bien que pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le sort du Comité français. «C’est incroyable», dit-il, «d’avoir quelqu’un comme maire qui fait fi tout le temps du règlement. Cela ne donne pas une bonne image de la ville. Le maire n’est pas au-dessus de la loi.»
Même son de cloche chez Jean-Rock Boutin, qui a déjà été membre du Comité français de la Ville: «C’est une honte d’avoir un maire qui affiche aussi peu de respect pour les institutions.»
Clarisse NGana, la dernière présidente du Comité, se dit «soulagée» par le départ imminent du maire Ford, pourvu que la Cour d’appel confirme cette décision. Elle indique par ailleurs que le Comité français de la Ville pourrait renaître sous un autre nom dans l’organigramme de la Ville, suite à des pourparlers qui continuent de se tenir avec les responsables de l’administration municipale et des élus qui tiennent à ces comités consultatifs.
De son côté, Gilles Marchildon, le président de l’ACFO-Toronto qui est théoriquement le lobby politique des francophones, estime laconiquement que «justice a été rendue» contre Rob Ford. Dans le débat entourant le Comité français, il note que le maire n’a jamais véritablement expliqué pourquoi il souhaitait la disparition de ce comité consultatif.