La drôle de voix du petit prince demanda à St-Exupéry: «SVP…dessine-moi un mouton.» Mais l’aviateur ne savait pas dessiner. Il se rappelait qu’alors qu’il était enfant, il avait dessiné un serpent boa qui digérait un éléphant. Mais les adultes n’avaient pas reconnu l’éléphant.
Le texte de St-Exupéry présente avec une belle naïveté la réalité de l’enfant qui veut dessiner. Il nous confie que «… les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas et de m’intéresser plutôt à la géographie, à l’histoire, au calcul et à la grammaire. C’est ainsi que j’ai abandonné, à l’âge de six ans, une magnifique carrière de peintre. J’avais été découragé par l’insuccès de mon dessin.»
Langage symbolique
Le panneau de signalisation routière qui représente un homme penché avec une pelle signifie qu’une zone de travaux approche. Le sigle en forme de la lettre M de McDonald est un symbole qu’on reconnaît aisément, nous indiquant qu’on peut s’y nourrir.
Ces dessins sont une forme de langage lue et comprise par la communauté. Même un enfant de deux ans peut lire ces images, en autant que sa communauté lui aura appris la signification de ces symboles.
Les dessins sont donc l’expression d’un langage symbolique dont le dictionnaire des significations appartient à l’initiateur du dessin. Artiste ou écrivain, il s’agit dans tous les cas d’un mode d’expression pour l’émetteur.