C’est une belle victoire qu’a remporté le Collège Boréal le 16 mai dernier. Pour la toute première fois en Ontario, suite à une modification au règlement de l’Ontario 398/3 déposée par l’Office des affaires francophones, un établissement de formation postsecondaire a fait son entrée dans la liste des organismes offrant des services publics en français. Par cette mesure, le gouvernement de l’Ontario reconnait légalement l’apport du Collège Boréal au patrimoine culturel de la population francophone.
La direction du Collège Boréal a profité de la remise des diplômes de ses finissants du campus principal à Sudbury pour annoncer la nouvelle. Ce nouveau statut de «fournisseur officiel» de services en français peut sembler anodin de prime abord, tant l’assise du Collège Boréal est forte à travers la province.
Mais avec cette reconnaissance officielle, ce n’est ni plus ni moins l’avenir de l’établissement francophone qui vient d’être scellé, se félicite Denis Hubert, président du collège: «Cette application historique de la Loi sur les services en français s’avère une étape logique et néanmoins cruciale vers la réalisation de la mission que nous nous sommes fixés. De plus, cette décision atteste de la qualité des services et programmes offerts par le Collège Boréal – désignés égaux en tout point à ceux des collèges anglophones – tout en confortant les excellents résultats que publiait récemment le ministère de la Formation et des Collèges et Universités.»
Pour sa part, Me Ronald Caza, connu notamment pour sa contribution notoire dans la cause de l’Hôpital Montfort à Ottawa, précise certains des enjeux entourant cette décision: «Ce geste important et sans équivoque posé par le gouvernement de l’Ontario quant au rôle que joue le Collège Boréal, démontre de façon claire et objective la parité légitime dont cet établissement peut se prévaloir vis-à-vis de ses homologues anglophones. Grâce au travail de tous et toutes au Collège Boréal, cette institution essentielle à la protection et à la promotion de la langue et de la culture de la communauté franco-ontarienne dispose désormais d’un outil indispensable pour relever le défi de l’assimilation.»
Mais cette consolidation des acquis s’accompagne également d’obligations pour l’établissement postsecondaire.