Alors que nous célébrons cette année le 50e anniversaire de la première Loi sur les langues officielles du Canada, le 50e anniversaire de la première Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick, et le 30e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Loi sur les services en français de l’Ontario, le contexte politique actuel en matière linguistique n’est guère rassurant pour la francophonie canadienne.
«Après 50 ans de législation sur les langues officielles, c’est incroyable d’en être encore là au Canada, avec des préjugés, des peurs, des leaders prêts à tout pour se faire du crédit politique sur le dos de minorités qui se battent avec courage contre leur assimilation», soutient Christophe Traisnel, coorganisateur d’une discussion publique afin de comprendre l’antibilinguisme qui gagne du terrain dans les sphères politiques de l’Ontario et de l’Acadie, et d’envisager des pistes d’action.
« Nous avons voulu ce débat pour en encourager d’autres et pour protester. Je crois qu’il est temps, en francophonies, de nous faire entendre bien plus fermement que par le passé, et de lutter contre notre intimidation collective.»
Huit universitaires
Tenue le 22 janvier dernier au bar étudiant Le Coude de l’Université de Moncton, la discussion a d’abord été menée par huit universitaires:
Maurice Basque, conseiller scientifique à l’Institut d’études acadiennes;