L’Institut Zoryan, une organisation à but non lucratif qui possède un bureau à Toronto depuis 1984, a recueilli des histoires orales des survivants du génocide arménien (1915) pour produire une série de vidéos intitulées Clips from the Collection. Nous avons parlé aux coordonnatrices Narineh Sisserian et Jennifer Haddow pour en savoir davantage.
Qu’est-ce que l’Institut Zoryan?
Jennifer Haddow : L’Institut Zoryan est une organisation à but non lucratif qui fait les recherches multidisciplinaires et offre des conférences, séminaires, colloques et publications afin de servir la cause de l’érudition et de la sensibilisation du public concernant les questions des droits humains universels, du génocide et des relations entre la diaspora et la patrie.
À la fin des années 70, un petit groupe d’Arméniens, absorbés par des questions sur leur histoire, leur identité et leur avenir en tant que nation, en est venu à la conclusion qu’il était crucial de disposer d’un lieu pour réfléchir de manière critique à leur réalité. L’un de ses principaux objectifs était d’exprimer leur histoire de leur propre voix.
En 1982, le premier bureau de Zoryan Institute for Contemporary Armenian Research and Documentation a été ouvert à Cambridge, au Massachusetts. Son premier bureau canadien a vu le jour en 1984 à Toronto. L’institut possède également les bureaux à Los Angeles, à Paris et à Erevan, la capitale de l’Arménie.
Quelle est l’importance de l’histoire orale?
Jennifer Haddow: L’histoire orale est affectueusement considérée comme le «premier type d’histoire». Il n’y a guère de communauté ou de société qui n’ait pas, à un moment donné, créé des histoires orales.