Des petits artistes déjà sensibilisés aux droits de l’homme

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 01/06/2015 par Manon Bodel

Les résultats sont tombés et les gagnants, sélectionnés. Le Groupe 50 franco-torontois d’Amnistie internationale était fier de récompenser, vendredi dernier, au Collège Boréal, 20 des 184 élèves torontois qui ont participé au concours d’art dédié à la célébration des 25 ans de la Convention internationale des Droits de l’Enfant.

Les gagnants

Dans la catégorie poésie, tous les gagnants sont de l’école catholique Saint-Frère-André. On retrouve à la première place Trixie Nolan (7e année). Vient ensuite à la deuxième place Ezgu Zekrullah (8e), puis, à la troisième place, Gabriella Stauss (7e). Des mentions ont été attribuées à Alice Charles (8e), Sinéad McKinnon (7e) et Talika Shitara-Foucher (7e).

Dans la catégorie affiche, le premier prix a été remis à Christian Di Costanzo, le deuxième à Madison Liang, le troisième à Courtnie Manor, tous en 6e à la Toronto French School. Les élèves ayant reçu des mentions sont en 4e à l’école Jeanne-Lajoie: Hiba Abdullahi, Poppy Guilbeault et Perle Umba.

Dans la catégorie dessin, c’est Arris Bouaboud (3e, école Laure-Rièse) qui a obtenu le premier prix. Le deuxième prix a été attribué à Sarah-Michelle Arcouette (2e, Maison Montessori), le troisième à Blessed Kianba (1re, Jeanne-Lajoie). Moumine-Dek Abdilleh (3e, Maison Montessori), Bouchra Merzouk (1re, Jeanne-Lajoie), Ceana Moorghen (2e, Maison Montessori) ont reçu des mentions.

Le prix du plus jeune participant a été remis à Aisha Ismayil (jardin, Lycée Français de Toronto), et le prix du meilleur message à Mika Nalbandian (6e, Toronto French School).

Publicité

Toutes les œuvres seront dès la semaine prochaine exposées au campus de North York et mises à la disposition des écoles qui en feront la demande à partir de la rentrée. L’exposition est déjà attendue à Montréal pour le Congrès annuel d’Amnistie Canada francophone.

Encore des progrès à faire

Méryll David-Ismayil, présidente du Groupe 50, a profité de cette cérémonie de remise des prix pour rappeler tout le chemin qu’il reste encore à parcourir pour parvenir à une égalité complète entre tous les enfants du monde.

C’est aussi ce qu’a précisé la porte-parole d’Amnistie Canada francophone, Anne Sainte-Marie, venue de Montréal pour assister à l’événement.

«Le groupe Droits et Démocratie a été éliminé, le gouvernement du Québec fait des coupures au niveau de l’éducation… Tout ceci aura des effets directs sur la sensibilisation des jeunes aux droits de l’homme et à la citoyenneté», explique-t-elle en entrevue à L’Express.

Anne Sainte-Marie prédit ainsi un avenir sombre pour nos futures générations. «Ces actions affectent les citoyens qui ne sont pas sensibilisés aux droits fondamentaux. La population risque d’être moins ouverte sur les autres, plus refermée sur elle-même, plus prompte à l’intolérance.»

Publicité

Nouvelle campagne

Anne Sainte-Marie a également profité de l’événement pour évoquer la nouvelle campagne d’Amnistie internationale sur les réfugiés.

«La crise en Syrie a jeté 7 millions de personnes hors de chez elles. Parmi elles, 4 millions ont quitté le pays. 95% de ces 4 millions d’individus ont été accueillis dans les pays limitrophes. Nous voulons sensibiliser la population canadienne sur le sort des réfugiés syriens et des plus vulnérables d’entre eux.»

«Le Canada a accepté 10 000 réfugiés syriens pour les trois prochaines années. Notre campagne s’articule autour d’une pétition pour demander au ministre Alexander de tenir cette promesse», poursuit-elle.

La nouvelle campagne d’Amnistie internationale comprend deux volets. Il s’agit d’abord de demander au gouvernement une plus grande prise en charge des réfugiés. «La plupart des personnes accueillies seront à la charge d’organismes pouvant les parrainer. On aimerait que ce soit le gouvernement qui les parraine.»

Dans un deuxième temps, Amnistie internationale s’adresse plus spécifiquement aux gouvernements européens. «Nous nous intéressons aussi aux migrants qui meurent en traversant la Méditerranée. Nous faisons signer une pétition pour demander au président Hollande d’agir au sein de l’Union européenne pour remettre en place une opération européenne de sauvetage en haute mer sous la responsabilité des États membres.»

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur