La chose la plus merveilleuse au monde, un enfant! Il commence à donner des coups de pieds. Il est là, bien vivant. Quand il a été souhaité, voire aujourd’hui programmé scientifiquement, c’est un enchantement. Ce n’est pas toujours le cas chez les pauvres et dans les pays où la contraception est interdite par telle ou telle secte.
C’est parfois aussi la cause d’une bien grande appréhension. On pense aux mères iraquiennes dont la première question est, à l’accouchement: Est-ce un bébé normal? On sait que les fameuses bombes à l’uranium appauvri, permettant de traverser une couche de béton de 25 mètres sous terre, continuent de provoquer des naissances d’enfants monstres.
Dans la plupart des religions et mythologies, les dieux ont souvent des naissances extraordinaires. Dans la littérature, Rabelais, moine et médecin, a diverti ses lecteurs par le récit de deux fabuleuses naissances. Gargantua sort du ventre de sa mère «par la veine creuse et gravant par le diaphragme jusques au-dessus des espaules (où ladite veine se part en deux) prit son chemin à gauche et sortit par l’oreille senestre».
La naissance de Pantagruel est encore plus prodigieuse puisqu’il est précédé, à sa sortie de Badebec, sa mère, par toute une pittoresque cohorte d’hommes et d’animaux! Les deux nouveaux-nés s’écrient: «À boire!»