Des modèles à Laure-Rièse

Mois de l'Histoire des Noirs

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Publié 01/03/2011 par Vincent Muller

«Il faut des modèles pour ces jeunes là», expliquait Jhonel Morvan, agent d’éducation au ministère de l’Éducation. Celui-ci est intervenu à l’école Laure-Rièse de Scarborough mardi 22 février dernier, dans le cadre du Mois de l’Histoire des Noirs, avec l’un de ses collègues, Gabriel Osson, conseiller principal en politiques et programmes.

Les deux intervenants, contactés à l’initiative de trois enseignantes de l’école, Francine Mpundu, Véra Ngo Banini et Nishkala Yoganandan, ont présenté leurs parcours respectifs, en tant que Canadiens Noirs et qu’immigrants ayant eu un certain nombre de défis à relever pour s’intégrer économiquement dans leur pays d’accueil.

«L’objectif des activités organisées visait à augmenter, ou provoquer un sentiment de fierté chez les élèves ayant des origines africaines en leur faisant découvrir les contributions des Noirs dans le monde», explique Francine Mpundu.

Jhonel Morvan, souligne le contexte de l’intervention: «L’école Laure-Rièse est à majorité fréquentée par des enfants originaires d’Afrique et des Antilles dont certains ont vécu des situations difficiles avant d’arriver au Canada».

«Certains des parents ont deux ou trois emplois, donc les enfants ne sont pas dans un environnement qui leur permet d’évoluer facilement», explique Gabriel Osson, «mais avec un enseignement de qualité, n’importe quel enfant est capable de se développer. C’est à nous de stimuler les enfants pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes et dans ce cas il n’y a pas d’écart majeur entre les enfants», continue-t-il.

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Les intervenants ont donc, en évoquant leur expérience personnelle, tenté de montrer aux élèves que tout est possible, quelle que soit son origine, à condition que l’on persévère dans les études.

Tous deux considèrent que l’on ne devrait pas se limiter à un mois pour organiser de telles activités: «Toute l’année il devrait y avoir des initiatives pour souligner les apports de toutes les cultures. On a beaucoup à gagner en mettant en avant ce que chacun peut offrir à la société canadienne», affirme Jhonel Morvan.

Avant ces deux témoignages, plusieurs activités ont eu lieu, dont des saynètes jouées par les élèves représentant des épisodes historiques de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis, ou encore l’évocation des réalisations d’inventeurs Noirs. Tonia Dyer, de la maison d’Haïti, était aussi présente pour exposer des images relatant l’histoire d’Haïti.

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