Des jeunes qui développent leur sens civique

Un modèle: la coopérative jeunesse «Les enfants en action» au Témiscamingue

Les 9 coopérants de 13 et 14 ans de «Enfants en action».
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Publié 13/06/2020 par Marc Dumont

Depuis trois ans, la coopérative jeunesse Les enfants en action offre ses services à la population de Témiskaming Shores et des environs, notamment aux aînés: tondre le gazon, promener des chiens, ramasser les feuilles, jardiner…

Avant la CoViD-19, les jeunes de 13 et 14 ans pouvaient aussi garder des enfants et effectuer d’autres tâches à l’intérieur de la maison. «La crise sanitaire nous oblige à repenser notre stratégie», indique la chargée de projet Raphaëlle Falardeau.

Son plus beau projet

C’est elle qui gère la coopérative.  «C’est le premier emploi que j’aime vraiment», dit-elle. «J’utilise mes qualités, mes compétences et ma formation. Je suis super énergique et ça prend ça pour organiser des jeunes qui sont eux-mêmes super énergiques. La présidente, Ashley Bélanger, et moi travaillons bien ensemble.»

Pour sa part, Ashley résume bien le sentiment partagé par les coopérants: «J’aime bien travailler à la coopérative. Ce projet me permet d’apprendre comment gérer ma propre entreprise, comment travailler et aider ma communauté et me permet de faire de nouveaux amis. Comme présidente de la coopérative, je suis heureuse de représenter mes amis.»

Raphaëlle Falardeau

Compétence et confiance

Une autre coopérante, Gabrielle Boucher, exprime aussi sa satisfaction: «Ça m’a permis d’acquérir de l’expérience pour mes futures années dans le monde du travail et de développer une meilleure confiance en moi. Merci beaucoup à l’équipe. Je prévois continuer à participer tant que j’en aurai l’occasion!»

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Au-delà des services qu’ils offrent à leur communauté, les neuf jeunes coopérants acquièrent des habiletés en entrepreneuriat, en travail d’équipe et en conduite de réunions, avec tout ce que cela implique d’échange d’idées, de discussions, de prises de décisions et de vote.

«Je les organise et je leur donne des idées; à eux d’en débattre, d’amener d’autres idées et de décider», explique Raphaëlle.

Les parents voient une différence

Pour les parents, la coopérative est une aubaine.

Annie Joyal, dont la fille participe au projet, constate de nombreux impacts positifs: «Comme parent, j’ai vu une évolution positive dans le développement intellectuel de ma fille. Ce que j’aime le plus de ce projet est de voir l’implication de mon enfant au sein de notre communauté.»

Le coopérant et Raphaëlle rencontrent ensemble chaque nouveau client. Ils déterminent ensemble les tâches à accomplir et les consignes de sécurité à respecter.

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«Je téléphone au parent pour vérifier s’ils connaissent le client. Parfois, il y a une rencontre avec tous les intéressés pour que le parent se sente confortable», indique Raphaëlle.

Des services très appréciés

Une fois le contrat rempli, le client paye la coopérative, qui remet 100% de l’argent au coopérant.

Les aînés apprécient les services rendus: «Je suis contente d’enfin avoir quelqu’un pour tondre mon gazon. Ç’a été une bonne expérience d’avoir Gustave au cours des dernières années», approuve l’une des bénéficiaires.

Un coopérant en action.

Événéments locaux

En plus des services rendus aux aînés, les coopérants sont sollicités pour des événements communautaires. On les voit dans les festivals régionaux. À la Foire gourmande de Ville-Marie, les coopérants étaient au kiosque de camerises. Les locataires du kiosque avaient besoin d’aide pour desservir une clientèle majoritairement francophone.

Les enfants en action étaient aussi au Concours de labour. «On n’y serait pas arrivés sans leur aide», affirme Thérèse Saintonge, l’une des organisatrices. Finalement, en temps normal, vous pourrez également les croiser au Festival des Folies Franco-Fun et au Summer Fest.

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Imaginée par l’agent de développement communautaire Jean-Claude Carrière, de l’ACFO-Témiskaming, le projet Les enfants en action est rendu possible grâce à une subvention de FedNor et de Trillium.

Auteur

  • Marc Dumont

    L’Initiative de journalisme local est financée par le gouvernement du Canada et gérée par l'Association de la presse francophone.

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