Une étude sur les besoins des immigrants et réfugiés francophones issus des minorités sexuelles en Ontario démontre de graves lacunes en ce qui a trait à leur accueil et à leur intégration dans la société franco-ontarienne. Cette étude a été réalisée de mars à décembre 2014 et le rapport a récemment été rendu public.
Les minorités sexuelles sont désignées sous l’acronyme LGBTQIA. Elles incluent les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, bi-spirituelles, berdache, transgenres, transsexuelles, queer, se questionnant et asexuelles. Donc, tout le monde sauf les personnes hétérosexuelles.
Commandée par FrancoQueer et l’Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI), l’étude a été financée par le ministère des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario. Les co-recherchistes étaient Julie Lassonde et Erika Gates-Gasse.
En résumé, le rapport d’évaluation identifie trois grands besoins: «1) obtenir, en français, des services généraux d’établissement et d’intégration qui sont ouverts à l’identité LGBTQIA et qui en tiennent compte, c’est-à-dire des services offerts dans des espaces positifs; 2) faciliter pour les immigrants et réfugiés la rencontre de personnes LGBTQIA; 3) assurer l’inclusion de ces derniers dans leurs différentes communautés, y compris les communautés francophones LGBTQIA et ethnoculturelles ou du pays d’origine.»
L’étude souligne que, au sein même de la communauté franco-ontarienne, les immigrants et réfugiés LGBTQIA subissent «des remarques et des comportements homo-bi-transphobes, plus fréquemment à l’extérieur de Toronto».